Bonsoir,
L'idée de prendre de l'argent là où il y en a le plus ne semble pas aberrante (les élèves de classes préparatoires sont bel et bien ceux qui coûtent le plus cher) mais je comprends vos revendications. Il paraîtrait cependant plus logique de tenter de convaincre plutôt que de persuader afin d'avoir un débat de fond. En effet mes professeurs de classes préparatoires n'ont été ni plus attentionnés ni plus désagréables que mes professeurs de lycée et l'ambiance n'était ni meilleure, ni pire, sinon différente. Je garde donc surtout de bons souvenirs de ma scolarité en général.
Je ne signe pas la pétition mais j'espère que les choses iront pour le mieux pour le plus de monde possible.
PS : j'espère aussi que mon commentaire ne sera pas censuré comme l'a malheureusement (?) été l'un des seuls qui semblait (on n'en saura ni le fond ni la forme) défavorable à votre engagement...

#68: Louise Michel -

L'argent , ma chère, il y en a plein, mais ce n'est pas là où il est qu'ils choisissent de le prélever. L'argent, il y en aurait bien assez si on le prenait aux banques et aux entreprises pour le mettre dans les lycées de banlieue pour que tous les waloufs réussissent. Ce que tu ne comprends pas, apparemment, c'est qu'ils essaient de le prendre là où il n'y en a déjà pas. Nous autres, profs de prépa, on est sur-diplômés, et on aurait pu se faire des gros salaires dans le privé avec notre niveau de qualification. simplement, l'état nous a envoyé un message: tu sers la République, tu ne seras pas payé lourd, mais au moiins tu seras à l'abri du besoin, et tu auras la sécurité de l'emploi pour faire ce qui est ta mission: transmettre le savoir. Perso, j'ai BAC + 7, je suis agrégée, normalienne, et je vis en banlieue parce que je n'ai pas les moyens de me payer un loyer à Paris, où mon poste est situé. Si la réforme passe, il se peut que je ne sois même plus en mesure de fiancer les études de ma propre fille. Donc bref, tu ne te rends pas compte de ce qui se passe, renseigne-toi avant de taper

#68: Louise Michel -

"L'idée de prendre de l'argent là où il y en a le plus ne semble pas aberrante (les élèves de classes préparatoires sont bel et bien ceux qui coûtent le plus cher)"

 

2 remarques :

1 - non, ce ne sont pas ceux qui coutent le plus cher. Ceux qui coutent le plus cher sont ceux qui vont en fac, échouent sans espoir de rebondir, et finissent au RSA : aucun retour sur investissement. Un élève de prépa, avec une probabilité de plus de 76%, finira ingénieur et contribuera à enrichir le pays. Les 24% restant réussissent leurs études supérieures ailleurs.

2- Le coût d'un élève de prépa est tres faiblement lié au salaire de ses professeurs (classes de 48 élèves, on ne peut pas vraiment parler de faibles effectifs)