Contre l'abattage des cèdres de la Citadelle de Forcalquier


Anonyme

/ #45 Réponse à la question commentaire n°44

2014-09-04 09:15

Réponse de la SPPEF :

Vous trouverez ci-dessous copie d'un échange sur Facebook entre une personne réagissant au premier article paru dans La Provence le 4 août et la réponse de la Ville de Forcalquier.

A la question posée, la réponse est en toute fin du propos de la Ville : de l'ordre de  18 000 € "pour une trentaine d'arbres".

On notera :

- 1) que la SPPEF a immédiatement écrit à la Commune (lettre en date du 28 juin) exposant ses observations et questions, demeurée sans réponse. La SPPEF demandait un rendez-vous. Face à ce mutisme et à l'issue de la réunion du 1er juillet de la CDNPS (Commission Départementale de la Nature des Paysages et des Sites), la SPPEF s'est résolue à saisir la Ministre de l'Ecologie, Ségolène ROYAL, afin de lui demander d'engager une "instance de classement" du site seulement inscrit. Il s'agit d'engager une procédure qui ne se résume pas à l'intervention d'un Inspecteur Général des Sites, impliquant cette fois la saisine pour avis de la CDNPS et qui est suspensive de travaux pendant 12 mois.

Nos arguments sont forts : l

- la cédraie n'a pas été évaluée en tant que patrimoine végétal lors des études préalables

- c'et la SPPEF qui a saisi l'ethnobotaniste en charge par la DREAL et le Parc Naturel Régional du Luberon, de procéder à l'inventaire des "arbres remarquables" : saisine le 30 juin 2014, conclusion positive d'enregistrement à l'inventaire le 2 juillet, malheureusement au lendemain de la réunion de la CDNPS

- il y a  une menace sérieuse sur le site liée à la décision d'abattage

- la réévaluation de ce site (15 ha) pour envisager de le placer sous le statut très protecteur de "site classé" est de toute façon nécessaire compte tenu de loi dite de biodiversité en cours de discussion au Parlement qui prévoit la suppression des sites seulement inscrits comme celui de la Citadelle.

Cette décision relève seulement du Ministre.

 

- 2) c'est l'ABF et non la Ville qui a saisi la Commission "pour information", c'est-à-dire sans vote rendant un avis de la Commission. La Ville a sollicité l'avis consultatif de l'ABF, représentant de la DREAL dans le département, par lettre en date du 18 décembre 2013. La loi a donc été respectée. Le 1er juillet, l'ABF n'avait pas répondu à la Ville qui, semble-t-il, a appris cette saisine non prévue dans les textes, lors de la convocation mi-juin 2014 de la réunion de la CDNPS du 1er juillet.

Au cours de ces 6 mois, et constatant probablement que le délai de non-réponse valant accord tacite était passé, la Ville a lancé l'appel d'offres d'abattage. Le Service Technique a dit lors de sa rencontre avec la SPPEF le 26 juin que le marché était notifié et qu'il restait à "notifier l'ordre de service" pour un abattage prévu au cours de la seconde quinzaine de septembre.

Ce délai très court a justifié également l'intervention auprès de la Ministre.

En conséquence, la Commission n'a pas pu rendre un avis favorable puisqu'il n'y a pas eu de vote.

L'ABF a laissé entendre qu'il répondrait à la Ville en reprenant des observations formulées par la Commission : la SPPEF ignore si cet avis de l'ABF a été adressé à la Commune.

La SPPEF avait souligné l'absence d'étude d'impact sur le paysage (Citadelle vue du bas, Ville vue du Plateau de la Citadelle). Les représentants de la Ville ont confirmé ce point.

 

 

 

 

 

 

De :
Envoyé : lundi 4 août 2014 21:13
À :
Objet : Facebook échange

XX de Forcalquier

Je viens d'apprendre que les cèdres de la citadelle sont en train d'être tous abattus! Comment
est-ce possible? Ne sont ils pas inscrits sur la liste des arbres remarquables des Alpes de Haute-
Provence, de plus de 120 ans? Juste pour en définitive voir le panorama depuis la Citadelle,
façon minérale. Ces cèdres font partis du paysage et de la beauté du lieu, tout en apportant de
l'ombre pour la montée au coeur de l'été, en se déplaçant on a la vue dégagée sur les alentours.
Forcalquier semble vouloir s'enlaidir!
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Ville de Forcalquier

De nombreuses rumeurs circulent sur le projet de valorisation et de préservation du site de la
citadelle. Il est regrettable que ces détracteurs n’aient jamais sollicité de rendez-vous auprès de la commune ou du parc du Luberon afin de prendre connaissance du dossier et de mieux appréhender le projet de protection et de mise en valeur porté par la municipalité.


Christophe Castaner, député-maire, « les invite à se rapprocher des services du parc du Luberon pour consulter le dossier. Qui peut imaginer un instant que le parc garant de la préservation du patrimoine naturel, patrimonial et culturel puisse se transformer en bucheron sanguinaire ?!


Certains font de la polémique et de la rumeur leur quotidien. Jamais un tel programme de sauvegarde de la Citadelle n’a été engagé depuis au moins un siècle mais il restera toujours des sachants et des manipulateurs pour critiquer ce qu’ils n’auraient de toute façon jamais fait. »


Un programme pluriannuel de valorisation de la Citadelle
En 2013, une première phase de travaux a été engagée pour un montant de 800 000 € HT. Ainsi, la plate-forme supérieure, qui accueille Notre-Dame-de-Provence et le carillon, a été consolidée. L’ancien local des scouts a été démoli pour révéler une citerne ancestrale et offrir un espace paysager.


La commune porte un projet global ambitieux de 1,5 M € sur plusieurs années, validé en décembre 2011 par la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles).


Cette année, les travaux programmés consistent en l’abattage d’arbres et la réhabilitation de la calade d’accès à Saint-Mary.
Un comité de pilotage, associant élus et services de la mairie de Forcalquier, techniciens du parc du Luberon,l’Architecte des bâtiments de France, citoyens, associations (ACROF, Renouveau campanaire, …), se réunit régulièrement pour décider du programme de conservation et de mise de valeur du site de la citadelle.


Enfin, le parc naturel régional du Luberon a rendu une étude dans lequel il préconise l’abattage de certains arbres (une trentaine) qui se sont particulièrement développés ces dernières années. Cette opération a pour objectifs de libérer des vues, préserver les structures bâties aujourd’hui déstabilisées ou altérées par les arbres et leurs racines (murets, calades, …) et préserver le patrimoine arboré.
Dans un objectif de développement durable, la municipalité a décidé de valoriser dans des projets futurs les arbres abattus.


Ce projet a été soumis et approuvé par l’Architecte des bâtiments de France. D’autre part, bien que la saisine de la commission départementale de la nature des Paysages et des Sites ne soit pas obligatoire, la commune a fait le choix de le présenter. Cette commission a émis un avis favorable.


La commune a lancé un appel d’offres. Le coût de l’abattage d’une trentaine d’arbres est estimé à 18 040 € HT.