Augmentez les salaires des salles UGC


Visiteur

/ #7 Re: Voici quelques précisions :

2015-07-20 22:18

#5: Nora Guenivet - Voici quelques précisions : 

 Je suis désolée, je ne suis pas d'accord avec toi:

1) La CFDT s’efforce de faire des propositions réalistes car faire une proposition juste pour faire un effet de style ne nous semble pas correcte vis à vis des salariés. Par exemple une demande de 65€ de plus par mois en brut pour 1200 salariés c’est une demande de presque un million quatre cent mille euros par an pour UGC. Notre demande concernant une prime de 60€ /mois pour les salariés ayant 15 ans d’ancienneté correspond à 145 000€.

=> Est-ce que les 1200 salariés sont en Equivalent Temps Plein (ETP) ou s'agit-il de 1200 salariés tous horaires contractuels confondus ? L'augmentation de 65€ par mois serait-elle donc la même pour tout le monde quel que soit le contrat ou est-ce au prorata temporis ? Quel poids représente une augmentation de 1,4 M d'euros dans un compte de résultats allégé de 45 M d'euros de loyers économisés suite au rachat des plusieurs salles ? Quelle est le poids de la masse salariale du siège et des salles (300 personnes vs. 1200) ? Quelle courbe d'évolution a suivi la masse salariale du siège et des salles ? Quelle courbe d'évolution a suivi le salaire moyen du siège et des salles ? Pourquoi une prime pour les salariés ayant 15 ans d'ancienneté ? Parce que c'est la base de votre électorat ? Pas de prime - effet poudre aux yeux et vision à très court terme de la politique salariale - mais une augmentation significative et généralisée

2) Concernant les salaires des chefs d’équipe, nous avons bien conscience qu’ils ne sont pas non plus rémunérés suffisamment mais ils ont été augmenté récemment et ils peuvent négocier leurs salaires alors que les adjoints et les agents ne le peuvent pas et que la dernière augmentation pour les employés était je crois en l’an 2000 (hors augmentation du coût de la vie).

=> Au-delà de la rémunération, quid du statut de cadre pour un chef d'équipe ? L'augmentation généralisée des chefs d'équipes a eu pour effet de rattraper le retard de certains, d'intégrer - et donc de faire disparaître - les primes des chefs d'équipes confiserie, et de lisser les salaires d'une "génération" de chefs d'équipe au même barème. Mais à l'instar des chefs d'équipes adjoints les salaires des chefs d'équipes ne sont plus individualisés, hors cas exceptionnels à l'échelle du réseau (ancienneté, primes individuelles). Ce n'est pas parce qu'ils font partie de la direction des salles et qu'ils ne constituent qu'un foyer d'électeurs réduits qu'ils doivent être assimilés à des "méchants", vision trop simpliste et manichéenne

3) Concernant le tarif de nuit après minuit : en 2004 il y a eu l’intégration, dans le salaire de base, de la ½ heure de nuit au taux majoré de 200% pour l’ensemble des catégories de personnel d’UGC, que le travail soit effectué en matinée ou en soirée. Bref tout le monde touche ½ de nuit dans son salaire, qu’il travaille après minuit ou pas, et cela ne se voit plus car il n’y a pas plusieurs lignes d’écriture sur sa fiche de paye.

=> Mais qui a signé cet accord ?! Qui a les compétences pour négocier ce genre de dispositions ?! Qu'avez-vous à dire à quelqu'un dont le planning le fait terminer deux à trois fois par semaine à 00h30 ou 01h00 et qui s'est vu intégrer dans son salaire une seule demi-heure de nuit ?!

4) Pour revenir sur des salaires qui seraient différents selon sa région, nous entendons et nous comprenons cette demande, elle n’est pas nouvelle, mais nous n’irons pas vers ce genre de proposition. Nous revendiquons sans cesse l’équité entre les salariés, nous nous opposons à toute forme de discrimination, le terme est fort mais il est exact, il s’agit donc d’en faire un principe. Et si, bien évidemment, les situations graves de perte de logement nous touchent, nous émeuvent, elles ne doivent pas se résoudre par l’opposition des salariés entre eux, elles ne doivent pas servir à catégoriser les gens. On doit trouver d’autres solutions et sur ce sujet, pour info, nous avons relancer notre bailleur au 1% logement pour accroître les propositions de logements sur Paris, en priorisant, bien sûr les situations d’urgences. Nos revendications concernent les salariés de toute la France !

=> Pourquoi répondre seulement sur le terrain du logement ?! La vie en Ile-de-France est factuellement et significativement plus chère qu'en province. Le même panier de courses est plus cher à Paris qu'à Strasbourg ou Nantes. Mais le montant des TR est le même pour toutes les salles. Une prime octroyée ou retirée en fonction des affectations en Ile-de-France a du sens là où l'action logement n'a pas les capacités d'absorber toutes les demandes. Certes, payer moins cher son loyer a un impact sur un pouvoir d'achat, mais quand TOUT LE RESTE est plus cher à Paris qu'en province, la seule réponse de l'action logement ne peut pas suffire.

5) Avec tout ce que nous entendons, parfois nous avons l’impression que les délégués sont confondus avec des magiciens qui auraient des super pouvoirs et qu’ils peuvent « faire cracher la thune » à leur entreprise. Nous travaillons tous les jours à défendre les intérêts de TOUS les salariés dans le respect de notre entreprise, nous sommes force de propositions mais nous avons besoin de tous les salariés pour avancer... Alors, la prochaine fois qu’un délégué vient faire un tour de site pour recueillir vos opinions et voir s’il n’y a pas de dysfonctionnement au sein de l’établissement, merci de l’accueillir avec bienveillance car tous les délégués n’ont pas forcément suivi les formations de Nadine sur la manière de communiquer.

=> Le rôle des DP est de vérifier la conformité de ce qui est pratiqué dans l'entreprise par rapport au code du travail ; ceux qui participent aux NAO se doivent de faire des propositions qui vont dans le sens de ce qui est dit dans les salles. Intéressement sur les ventes confiserie et billetterie, primes plus récurrentes et sur plus d'indicateurs, augmentation généralisée des salaires POUR RATTRAPER LA MEDIOCRITE DES NAO DES ANNEES PRECEDENTES

Imagines-toi débarquer sur une salle que tu ne connais pas et tu es là pour « discuter » avec des salariés qui sont soit remontés contre toi par principe, soit plutôt muets, et toi, un peu timide et ne connaissant pas forcément par cœur le code du travail, la convention collective et les accords d’entreprise, tu en prends plein la tronche et tu passes pour un sale con…

Les regards méfiants me mettent personnellement toujours mal à l’aise, bien que je les comprends, pour sans doute les avoir eus, moi même, à une époque ; mais j’ai décider d’agir et de passer de l’autre côté, croyez-bien que notre volonté est de toujours bien faire. Oui, nous nous formons, nous tentons de nous améliorer pour servir toujours au mieux les intérêts des salariés dont, je vous le rappelle, nous faisons parti.

=> Pour ne pas attiser de regards méfiants, commencez par ne plus poser des questions de DP ou de CE pour amuser la galerie et faire plaisir à votre électorat.