Sauvegarde de la sucrerie d'Eppeville - joyau du patrimoine industriel Picard (Somme)

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           Grâce à vos soutiens, une première étape positive et décisive a été franchie le 5 mai : dans un communiqué de presse, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot-Narquin, indiquait qu’elle avait décidé de placer sous le régime de l’instance de classement au titre des monuments historiques l’ancienne sucrerie d’Eppeville (Somme). (document en ligne sur notre site http://www.respecth.fr/sucrerie/index.html)

           L’étape suivante pour laquelle nous devons rester mobilisés : la réunion de la commission régionale du patrimoine et de l’architecture (CRPA) où le dossier de protection est inscrit à l’ordre du jour qui se tiendra en juin prochain.C’est pourquoi, il ne faut pas hésiter à faire signer cette pétition qui, par son ampleur, prouve l’intérêt collectif pour cet édifice.

           Dès maintenant, tous les acteurs nationaux et régionaux, élus, associations et citoyens, doivent se concerter pour étudier toutes les possibilités de reconversion du site. De nombreuses pistes ont déjà été évoquées pour continuer à faire vivre ce lieu.

           Il y a un siècle se construisait à Eppeville ce qui allait longtemps être la plus grande sucrerie d’Europe dans l’esprit Art-Déco de l’architecte renommé Georges Lisch.

           100 ans après, sa démolition est programmée par le groupe allemand Südzucker propriétaire du site depuis 2001.

           Nous nous opposons à la destruction de ce patrimoine historique, architectural et humain du pays Hamois.

           Une concertation des différents partenaires potentiels pourra ensuite sereinement envisager les solutions de la sauvegarde et du devenir du site.

           À la suite de votre signature sur le site de la pétition, n’oubliez pas de répondre au mail de confirmation que vous envoie "pétitionenligne". 

           Cette sauvegarde est soutenue à nos côtés par des associations emblématiques de sauvegarde du patrimoine : le CILAC présidé par Florence Hachez-Leroy, Urgences Patrimoine présidé par Alexandra Sobczak, Fondation du Patrimoine et bien d’autres.

           Retrouvez la page et toutes les informations sur le site RESPECTH : http://www.respecth.fr/sucrerie/index.html

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           Un peu d'histoire :

           La Grande Guerre ayant détruit la quasi-totalité des sucreries de la région, M. Emile Tabary, ancien directeur de la sucrerie de Flavy-le-Martel (à 10km de Ham) veut reconstruire sur de nouvelles bases. L’industrie étant éparpillée, il veut tirer parti des circonstances pour la  concentrer et ainsi obtenir de meilleurs résultats. M. Tabary voit grand… très grand ! Avec l’aide de M. Edmé Sommier, raffineur parisien et de M. Boivin, il réussit à mettre au point un projet de regroupement des dommages de guerre en obtenant l’accord de 14 sucreries et râperies détruites : Eppeville, Matigny, Monchy-Lagache, Athies, Mons-en-chaussée, Péronne, Ercheu, Moyencourt, Villers St Christophe, Flavy-le-Martel, Montescourt-Lizerolles,  Seraucourt-le-Grand, Lesdins et Courcelles. L’emplacement de la nouvelle usine est choisi : Eppeville. En effet, étant donné l’importance du tonnage de betteraves à travailler, il faut que la sucrerie soit desservie par le fer  (ligne Amiens-Tergnier), la route (la RN 30) et l’eau (le canal de la Somme). C’est ainsi que la C.N.S R. (Compagnie Nouvelle de Sucreries Réunies) voit le jour le 13 juin 1919. L’usine est construite de 1919 à 1922 et la distillerie en 1922. Plus de 160 entreprises se côtoient sur le chantier! Jamais, à cette époque, on n’avait vu une fabrique de sucre de cette taille ! Ne fut-elle pas, un temps, la première d’Europe et la cinquième du monde !

           L’architecte en charge du projet est Georges Lisch (1869-1960) qui travaillait à l’époque à la restauration du château de Vaux-le Vicomte pour le compte d’Edmé Sommier.

           La façade principale de l’usine s’inspire de la première gare ferroviaire du Havre. Dans un esprit décoratif « art déco ». Georges Lisch l’orne de motifs de briques en écaille qui riment avec la forme de l’ensemble en arc de cercle. Une vaste ouverture centrale est surmontée de l’inscription en céramique « FABRIQUE  DE SUCRE ».

           L’ensemble urbain et industriel constitué par la C.N.S.R. représente un exemple très abouti d’habitat social. L’architecte conçoit un vaste programme dont le dénominateur commun est l’appareillage en brique (pour les édifices de production et d’administration) et le style régionaliste. Aux côtés de l’usine, des bureaux, des services (cantine, infirmerie...), de la résidence du directeur traitée en véritable manoir, est édifiée la cité-jardin « les Chalets » pour les contremaîtres. Cette dernière, inspirée des réalisations anglo-saxonnes, forme un quartier verdoyant de 26 maisons jumelles, entourées chacune d’un jardin de 14 ares, desservi par quatre rues et doté d’un terrain de sport.

           La première campagne sucrière est effectuée en 1923. En 1931 est créé un atelier de semoulerie et d’empaquetage.

           Il n’y a pas eu de campagne en 1940 à la suite de graves dommages de guerre, ni en 1944 en raison de nouvelles destructions importantes. C’est seulement en 1947 qu’Eppeville retrouve son activité d’avant-guerre.

          En 1968, la C.N.S.R. se regroupe avec des actifs sucriers (Bouchon et Pajot, Saint-Louis et Etrepagny) pour devenir « Générale Sucrière », se plaçant au deuxième rang des entreprises sucrières françaises et au cinquième rang de celles de l’Europe des neuf.           En 1970, un atelier de déshydratation de pulpe de betteraves est implanté.

          En 1975, une imprimerie-emballages est créée.

          En 1988, Générale Sucrière change à nouveau de nom et devient Saint-Louis Sucre.

          Enfin, en 2001, Saint-Louis Sucre est racheté par le groupe coopératif allemand Südzucker, numéro un du secteur sucrier en Europe.

           En 2019, Südzucker annonce la fermeture du site. Le 8 février 2020, la production s’arrête mettant fin à une histoire…centenaire.

            Une bien triste nouvelle qui n’a pas manqué de jeter la stupeur et la consternation chez les 132 salariés de l’usine mais aussi chez les producteurs, les saisonniers, les commerçants de l’agglomération hamoise…et de susciter une très grande émotion dans la population de la région parmi laquelle les nombreux retraités de la sucrerie.

 

            Texte rédigé par Mr François CASSEL, journaliste, historien local, pays Hamois.

 

 L'association RESPECTH a déjà le soutien d'associations de sauvegarde du patrimoine et notamment Fondation du Patrimoine et l'association CILAC, acteur historique de la défense du patrimoine industriel en France que préside Mme Florence HACHEZ-LEROY (courrier du CILAC à Mr Xavier BERTRAND).

element_facade.jpgDétail de l'appareillage de brique de la facade du laboratoire.© Bertrand Fournier

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