Pour la libération et l'octroi de l'asile de Provudan Marandy / Voor de vrijlating  en het verlenen van asiel aan Provudan Marandy

libération de Provudan

Ce mardi 19 septembre Provudan a été libéré du centre fermé de Vottem, c'est un grand soulagement pour lui après 83 jours d'enfermement.

Malheureusement, à l'heure actuelle, il n'a toujours pas de réponse à sa demande d'asile.

Nous avons donc, à l'heure actuelle, 2 bonnes nouvelles : sa libération, et la suppression du refus de prendre en compte sa nouvelle demande d'asile.

Vous pouvez lui envoyer un petit mot d'encouragement via l'adresse tendrelesmains@gmail.com

Nous voudrions remercier son avocat ainsi que toutes les personnes qui se sont impliquées dans sa défense.

Nous voudrions vous remercier pour votre soutien jusqu'à maintenant, mais également vous dire que nous restons vigilants tant qu'il n'a pas reçu de réponse concernant son droit à l'asile.

Nouvelles de Provudan

Chers amis,

Les nouvelles concernant Provudan et sa requête de mise en liberté en attendant sa nouvelle demande, ne sont pas bonnes. Il vient d’être refusé.

C’est très dûr pour lui, mais aussi pour nous. Même si c’est décourageant, nous y croyons encore, et je crois que Provudan aussi, par moments, en tous cas. Ce qui est épuisant, ce sont ces espoirs sans arrêt, déçus. C’est comme du harcèlement. Il nous faudra tenir jusqu’au bout, dans l’espoir.

Au début que j’ai accompagné Provudan dans ses démarches, j’ai d’abord pensé que ça allait aller comme sur des roulettes tant son histoire est épouvantable, mais il m’a fallu déchanter toujours un peu plus.

Provudan est en prison, et alors que par moments, il se montre très courageux. Pour le moment, il est en dessous de tout. Il n’arrive plus à manger depuis 5 jours.

Quand mon mari et moi, nous l’avons vu arriver au tribunal, MENOTTES au poing, nous avons pensé que Provudan était victime d’un simulacre de procès. Des juges et des procureurs du roi si préoccupés par toutes sortes de choses, qu'ils ne prennent même plus la peine de s’abaisser à si peu !

Provudan n'a jamais commis d'actes répréhensibles, il n'a jamais eu de casier judiciaire !! Mais on l'amène menotté au tribunal !! Ca a duré en tout et pour tout 15 minutes et il n'a même pas eu droit à la parole !! Nous avons pu l’embrasser entre ses trois gendarmes, qui, je le pense n’étaient pas si indifférents que cela. Le système est en place et indéboullonnable ! Mais nous voulons croire qu'il y a encore des humains et des oreilles pour s'arrêter un instant à son histoire.

Les persécutés d’orient sont nos frères, nous ne pouvons pas rester insensibles à cette menace grandissante, et à l’indifférence quand ce n’est pas de l’opposition,  de nos pouvoirs en place.

Nous espérons vraiment en sa nouvelle demande d'asile, plusieurs nouveaux documents sont déposés, il y aura la pétition (1750 signatures avec les versions papier), le travail formidable de recherche de son avocat qui se bat avec nous. Il ne nous abandonne pas. Sa détermination nous est très précieuse. Et plusieurs autres éléments que nous voulons réunir.

Continuez à en parler et demandez nous les versions papier à l'adresse tendrelesmains@gmail.com , pour ceux qui ont plus facile avec ça.

Encouragez Provudan, visitez le, ne le laissez pas tomber, priez pour sa paix . Son numéro de gsm 0467669058.

Pour Tendre les mains

D Renard  

Nouvelles de Provudan

Bonjour à tous,

Nous aimerions vous remercier pour votre soutien, et vous donner quelques nouvelles sur l'évolution du dossier de Provudan.

Malheureusement, à ce jour, il est toujours en détention au centre de Vottem, ce qui lui pèse fortement sur le moral. Vos visites, vos coups de fils (Provudan 0467/66.90.58) et vos encouragements écrits et sms l'encouragent fortement, votre soutien dans la prière également.

Son avocat réalise un travail formidable afin de le sortir de Vottem et de lui obtenir le droit d'asile.

La demande d'asile de Provudan a été enregistrée, ce qui est déjà un bon point, effectivement ayant une demande d'asile en cours, il ne peut être expulsé avant que celle-ci ne soit traitée.

Le CGRA devrait, dans les quelques semaines à venir, rendre une décision à propos de la prise en compte ou non de cette demande d'asile, moment auquel l'avocat interviendra.

Son avocat nous conseille fortement, et dans le but de ne pas nuire à la procédure, d'attendre ce moment pour envoyer la pétition, soit dans le but de faire pression pour que sa demande soit traitée, soit en tant que preuve d'intégration supplémentaire à son dossier.

Nous somme fortement déçus, et devons constater que notre pays ne remplit pas sa tâche de manière juste dans le dossier de Provudan, nous espérons que l'avenir nous montrera une évolution positive. Pensons à toutes les personnes qui gèrent ces dossiers, et prions pour que leurs cœurs soient sensibles aux douleurs des êtres humains pour lesquels ils doivent prendre des décisions.

Pensons particulièrement à Provudan aux autres personnes vivant ces injustices.

En espérant pouvoir vous donner des nouvelles positives prochainement, nous tenons à vous remercier pour vos soutiens divers.

L'histoire de Provudan, un jeune réfugié du Bangladesh

Bonjour à vous tous, qui avez eu une oreille attentive pour l'histoire de Provudan.

Nous avons plus que jamais de vous tous.

Rassemblons encore le plus de signatures possible.

Provudan est très inquiet , ils ont pris contact avec son ambassade, et il nous faut faire vite.

Nous avons vraiment beaucoup d'espoir pour qu'ils puissent revoir correctement son dossier, soit en français sans interprète, soit avec un interprète de sa langue maternelle qui connaît la situation de l'ethnie Santale.

Nous voudrions remercier chacun de vous pour l'interêt que vous portez à l'histoire de Provudan.

Histoire de Provudan Marandy

Ce 28/06/2017, Provudan Marandy a été emmené par la Police , il a été ensuite transféré au centre fermé de Vottem.

Pour recentrer le cadre de son arrestation, voici un court résumé de son histoire.

En 2012, Provudan et ses parents se rendent à leur terrain pour ramasser les légumes en vue de les vendre au marché. A leur arrivée, sept ou huit personnes sont présentes et leur interdisent l’accès au terrain de la famille Marandy en prétendant que ce terrain ne leur appartient pas. Ils insistent pour accéder à leur terrain, mais les personnes se mettent à les tabasser (coups au dos, aux jambes, coup de couteau à l’œil, dont Provudan porte une cicatrice bien visible) un certificat médical de son pays l’atteste.  Et un certificat d’un médecin belge parle d’une cicatrice de 2 cm à l’œil gauche.

Ils se sont en particulier acharnés sur Provudan, car ses parents sont âgés. Provudan et ses parents ont été blessés. Personne n’est intervenu pour les aider par peur de représailles. Après un moment, sa maman a emmené Provudan chez lui et a demandé de l’aide à un voisin pour l’emmener à l’hôpital à l’aide d’un pousse-pousse.

Provudan a été admis à l’hôpital et est resté hospitalisé durant 16 jours. A sa sortie, le 22/01/2012, le docteur lui a fait un certificat, et Provudan a voulu aller  porter plainte contre ses agresseurs.

Il rentre chez lui, puis se rend au poste de police pour porter plainte le dimanche 22/01/2012. La police ne veut pas recevoir sa plainte, car ses agresseurs sont déjà venus leur présenter un faux acte de propriété. Le meneur de ses agresseurs, que Provudan connaissait, est une personnalité influente de son village.

Le soir même, Provudan et sa famille sont en train de souper, lorsqu’ils entendent des cris et des gens l’appellent pour le frapper à nouveau en disant « pourquoi est-tu allé à la police ».

Ses parents lui disent de fuir la maison immédiatement, depuis ce jour il ne les a jamais revus et ne leur  a plus parlé que par téléphone. Sa maman est diabétique et a eu difficile de marcher pendant longtemps après cela. Il a fui dans une autre région, et quelques jours plus tard, une personne s’est renseignée pour lui de la situation chez ses parents. Les agresseurs s’étaient attaqués à ses parents et avaient brulés leurs stocks de paille et de riz.

Ses parents décident alors de vendre un terrain, afin de permettre à Provudan de fuir à l’étranger. Il a fallu quelques temps pour qu’il puisse trouver le moyen de quitter le Pays. Son trajet vers l’Europe a été particulièrement difficile.

Sa minorité ethnique (les santals qui est à majorité chrétienne ) est considérée comme une sous classe, est particulièrement persécutée : pas de droits ethniques, vote surveillé ou empêché, vol de terrains, d’animaux, exclusion de leurs maisons et incendies criminels (voir la référence de l’article au bas de la pétition, petite vidéo d’al jazeera qui relate de 600 familles santals qui ont été délogées par la force, leurs habitations brûlées, avec l’aide de la police) ,vol des motos des prêtres, incendie et bombes artisanales sur les églises, interdiction de célébrer les fêtes chrétiennes, … . Les personnes prenant la défense de l’un ou de l’autre sont assassinées

Provudan est Santals et Chrétien et le C G R A ne le conteste pas.

Plusieurs associations des droits de l’homme, des associations chrétiennes protestantes et catholiques confondues, françaises et internationales, relatent de graves problèmes des minorités au Bangladesh, mais Provudan est exclu de l’asile.

Arrivé en Belgique, il a entrepris de demander l’asile, et comme la pétition le souligne , il n’a pas pu bénéficier d’un interprète dans sa langue maternelle.

Durant le temps qu’il a passé en Belgique , il a fréquenté notre église, nous a visité, etc. Pas plus tard que dimanche passé, c’est lui qui s’est occupé de cuire les saucisses au barbecue de notre église.

Il a habité un appartement à Vielsalm et était souvent chez l’un ou chez l’autre depuis, lorsque la Belgique lui a refusé sa demande d’asile car il n’avait plus droit à aucune aide ni aucun permis de travail.

Provudan  a appris le français,  s’est inscrit au foot, a participé à des formations diverses, a essayé de s’intégrer.

Nous avons été témoins de ses graves angoisses et découragements et de ses moments très difficiles.

Il y a 2 certificats qui parlent de traumatisme et de dépression grave.

Provudan est très discret, et ses réactions lors de plusieurs situations nous permettent d’affirmer qu’il a vécu des choses très difficiles. Un  médecin et un psychologue l’affirment également.

Il n’a jamais commis d’actes répréhensibles, il est venu chercher la protection dans un pays libre.

Il me disait dernièrement, je ne veux pas beaucoup, juste un petit coin de ciel pour me construire un avenir, je voudrais travailler mais je ne peux pas. Et voici qu’ il se retrouve enfermé au même titre qu’un grand criminel.

Nous sommes allés le voir à Vottem, si on ne le connaissait pas, on aurait peur  de lui, à voir tout ce qu’ils mettent en place pour ne pas qu’il s’échappe !

Il a très peur de retourner dans son pays .Il court le risque d’être remis aux autorités de son pays. Alors qu’un rapport de l’Acat dit que la pratique de la torture est encore en cours au Bangladesh.  Aura-t-on encore jamais des nouvelles de lui ? Pourtant nous faisons tout pour pouvoir rester en contact permanent avec lui où qu’il se trouve.   Nous prenons tous les renseignements sur ses contacts éventuels là -bas car nous ne l’abandonnerons jamais. Il est un ami, un frère, un fils.

Plusieurs se sont attachés à lui et ont été touchés par la rudesse de son vécu, même s’il restait très discret sur celui-ci. Il nous a tellement appris sur la vie. Nous avions envie d’être pour lui un petit coin de ciel bleu, une petite halte dans sa douleur, pour l’aider à se reconstruire et à repenser à un avenir meilleur.

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