Prévention des abus

Roseline

/ #6

2014-01-24 08:11

Il y a une bonne quantité de personnes qui ont dénoncé et rien de concluent en a résulté, sauf pour les pensionnaires des communautés religieuses. Il existe même, à Montréal, un organisme dont la mission est de prévenir l'inceste et porter secours aux victimes, et pourtant il semble ne rien se passer de ce côté.
Lorsque j'ai participé au programme du Fédéral visant à protéger les jeunes contre la production et la diffusion de photos pornographiques avec des enfants, j'ai constaté la position effrayée des autorités que j'ai rencontrées dans le but de faire signer la pétition faisant partie de ce programme. On me félicitait pour ma démarche, mais il était hors de question, pour elles, de présenter cette pétition à leur personnel et moins encore aux parents des enfants fréquentant leurs institutions. Une telle réaction de la part de personnes chargées de l'éducation et de la protection des enfants m'a littéralement traumatisée!
J'ai réfléchi et j'ai pensé que les homosexuels ont défendu leur cause, les femmes ont réussi à défoncer le mur de la criminalisation de l'avortement et maintenant on s'attaque à l'euthanasie; comment se fait-il que rien ne se fait pour protéger les enfants contre les abus sexuels? Lorsqu'il s'agit d'abus sexuels, les gens paralysent. Abus sexuels = honte, chose qu'il faut cacher, chose à laquelle il vaut mieux ne pas toucher. Conclusion, les enfants victimes d'abus sexuels sont abandonnés à leur sort. Il doivent subir la chose jusqu'à leur vie adulte, ils doivent porter plainte eux-mêmes, pour faire face à une série d'épreuves: 1. On refuse de les croire, 2. ils doivent être interrogés par divers spécialistes et plusieurs fois, 3. ils doivent passer en cour pour prouver qu'ils sont des victimes et tout ça sous des regards accusateurs et suspicieux tout au long du processus, pour se terminer par une petite tape dans le dos des abuseurs reconnus coupables.
Je pense qu'un regroupement formé non seulement de victimes, mais aussi de supporteurs, de responsables directes de groupes d'enfants et autres devrait être mis en place pour faire des représentations et déposer des demandes d'aide aux gouvernements de légiférer lorsque c'est nécessaire, de financer des campagnes de sensibilisation afin d'éveiller les gens à ce très gros problème, de convaincre les gens qu'il est de leur devoir de dénoncer lorsqu'ils soupçonnent un abus, d'ouvrir les esprits au fait qu'une victime n'a pas à avoir honte de rien et d'intervenir auprès des tribunaux pour infliger des sentences plus appropriées à la gravité du crime.
Facile à dire, pas facile à faire, mais au moins plus efficace que la simple dénonciation par la victime plusieurs année plus tard, lorsque le mal a déjà eu trop de temps pour détruire complètement. Certainement que l'Internet et les réseaux sociaux peuvent être d'une aide importante pour rassembler une cellule de départ. Une personne connue pourrait parrainer le mouvement, ce qui serait très aidant.