MAISONS MENACEES - QUARTIERS EN DANGERS à Romans / Isère

Quand on aura fini de détruire tout ce qui à Romans permet de maintenir un lien social, aussi ténu soit il, parrions qu'aux prochains soulèvements sociaux, on accusera les jeunes, les pauvres, les Arabes, les Roms, pourquoi pas ???

Quand Romans se sera définitivement renfermée sur elle-même, se tournant comme souvent vers le FN, qui finira de l'étouffer dans le ridicule, comme à Orange ou Béziers, se sera la faute de "la crise" ?

Quand Romans sombrera dans l'oubli, ayant abandonné tout ce qui fait d'une toute petite ville du fin fond de la France un lieu reconnu pour son innovation sociale et politique, ce sera de la faute de la réforme territoriale ?

Quand cette ville sera aussi morte que certaines de ses voisines, étouffée par des kilomètres de centres commerciaux périphériques, rendant son entrée de ville aussi avenante qu'une citée soviétique, ce sera de la faute de l'agglo, des urbanistes, de qui encore ??

Défaire, démembrer, effacer, ça va vite dans une vie politique. Construire, aménager, c'est plus long. Combien d'années faudra-t-il après pour redonner à cette ville un souffle, un élan, des solutions pour exister dans un monde qui bouge bien plus vite que ces vieilles ficelles de l'austérité et des économies à courte vue ?

Parfois, il ne renait rien des cendres.

J'espère que les assos romanaises, au delà du combat qu'elles ont à mener face à cette agression qui tient en fait plus à de l'affrontement politique qu'à de réelles préoccupations de gestion, sauront aussi de leur côté trouver des ressources communes pour s'affranchir un peu du pouvoir local en place et remplir leur rôle d'innovation sociale avec plus de sérénité.