Non à la mort du bilan de compétences !

Le vrai problème de cette réforme, outre les restrictions d'accès au bilan de compétences, c'est le concept même de "conseil en évolution professionnelle".

Charger les OPACIFs de cette mission (ça vaut pour tous les FAFs, l'ASSEDIC, en bref les gestionnaires de fonds) c'est comme laisser à votre agent d'assurance le soin d'estimer les montants des dégâts avant de vous rembourser. On peut se plaindre des experts, mais ils sont tout de même garant d'un bon fonctionnement des assurances.

Plus éclairant encore et dans la même veine, imaginez qu'on aille confier au guichetier de la sécu le soin de faire le diagnostic médical, avant la prise en charge des soins. La visite au médecin serait quant à elle réservée à certains cotisants, et soumise à validation préalable.

C'est exactement ce que produit cette réforme de la formation professionnelle. Avec un résultat évident : mettre la formation continue au niveau de la formation initiale. 

Un avantage toutefois : les certificats obligatoires correspondant aux formations accessibles, le dispositif s'auto valide et n'a plus besoin d'être questionner sur sa pertinence.