Sauvons la Forêt de Taillard

On s' attend même au pire en 2016...

Le leader allemand de l' énergie E.ON a dévoilé Mercredi une perte nette de 7 milliards d' euros pour 2015, et préparé les marchés financiers à une année 2016 éprouvante. Cette perte "kolossale" est essentiellement dûe à des dépréciations d' actifs, c' est à dire une inscription au bilan de certaines installations ou investissements en baisse de valeur. LE PDG Johannes TEYSSEN a essayé de démontrer que la scission de l' entreprise en deux entités séparées sera la bonne stratégie, bien "que la voie pour y parvenir sera plus dure et plus longue que prévue" compte tenu "du changement structurel que le secteur traverse"... (Comprenez l' effondrement durable des prix de gros de l' électricité, et de l' énergie en général).

Cette scission décidée en 2014 et appliquée récemment, consiste à séparer les activités en deux, avec d' un côté, les EnR et la gestion des réseaux logées dans la société UNIPER, et de l' autre les vieilles centrales à charbon ou gaz qui restent dans la société-mère E.ON. Cela ressemble fort à ce qui a été fait en France avec EDF/RTE, mais cela consiste seulement à cacher la poussière sous le tapis... J. TEYSSEN a d' ailleurs reconnu que l' environnement économique s' est nettement déterrioré depuis la mise en oeuvre de cette stratégie, et qu' il convient de "réexaminer de manière critique les hypothèses de développement d' E.ON et d' UNIPER".

La réalité, c' est qu' E.ON, comme son rival RWE (170 millions d' euros de pertes annoncées), comme EDF et d' autres, souffrent de la chute des prix de gros de l' électricité, dûe elle-même aux surcapacités liées à l' essor des énergies renouvelables.

ALORS, QUAND VA-T-ON ENFIN, EN EUROPE, SE DECIDER A METTRE SERIEUSEMENT UN FREIN AU DEVELOPPEMENT DESORDONNE DES EnR INTERMITTENTES ?