Les amis de Pookie : centre de service animalier

Janine Larose

/ #57 Le gouffre financier du service animalier O.B.N.L

2014-02-09 02:45


http://www.oeilregional.com/2014/02/05/le-gouffre-financier-du-service-animalier-2

Nos élus ont-ils bien évalué nos besoins en matière de service animalier? Le projet d’un organisme à but non lucratif (OSBL) pour gérer le problème est noble. Mais sur papier, le doute s’installe quant à sa validité.

Otterburn Park et Saint-Basile-le-Grand n’ont pas été charmées par l’idée d’un organisme municipal pour gérer la collecte des animaux morts, les services de fourrière et les médailles. Elles ont préféré confier au privé le soin de s’occuper du problème en payant à l’acte. Selon leurs chiffres, leur choix semble judicieux. Pour gérer les médailles et le problème des animaux errants ou morts, les deux villes prévoient payer entre 6000 $ et 8000 $ annuellement (sans compter le revenu de la vente de médailles). Les villes membres de l’OSBL (Belœil, Mont-Saint-Hilaire, Varennes, Sainte-Julie et d’autres, voir autre article ) n’ont même pas encore commencé à recevoir de service et elles ont englouti des dizaines de milliers de dollars dans la mise sur pied d’un organisme. Et la facture annuelle pour offrir les mêmes services que reçoivent Otterburn Park et Saint-Basile devrait coûter plus cher. Jusqu’à dix fois plus cher. Mais pour comparer, il faudra attendre de voir les chiffres.

Donc, comment justifier la création de cet OSBL? Je vois deux arguments.

D’abord, la continuité. Lorsque la Société de contrôle d’animaux domestiques de Saint-Hubert a fermé ses portes en 2012, les villes se sont retrouvées dans l’embarras. Personne ne voulait s’occuper de la gestion des animaux. L’OSBL se veut donc une solution permanente pour gérer le dossier, sans dépendre d’un organisme privé. Sur ce point, j’embarque.

L’autre argument, c’est celui de la qualité des services. La réputation des organismes privés de gestion des animaux a été entachée avec la diffusion d’images troublantes prises entre les murs du Berger Blanc, à Montréal. Les images d’euthanasies de masse et d’utilisation de chambres à gaz ont fait frémir ceux qui ont l’intérêt des animaux à cœur. Alors, si le privé offre de moins bons services, on peut justifier le recours à un organisme municipal.

Mais voilà, il se trouve que les refuges et les fourrières privés ne sont pas tous comme ça. Joël Bergeron, le président de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, affirme que le privé offre des services adéquats. Otterburn Park et Saint-Basile-le-Grand se disent satisfaites.

Alors, est-ce que les montants investis dans la création d’un organisme municipal en valent la peine? Laissez-moi en douter.