Non à la taxe kilométrique-Neen aan de kilometerheffing-


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2014-03-04 08:58



Beaucoup d’attention a récemment été portée sur la disparition de la classe moyenne aux Etats-Unis, ainsi que sur la fin du rêve Américain. Alors que les études ayant été faites à ce sujet sont pour la plupart pointilleuses, elles n’en prêtent pas moins à confusion. Le modèle traditionnel des trois classes – haute, moyenne et inférieure - répertorie les citoyens d’une nation selon leurs revenus nets. L’un des problèmes majeurs de ce modèle est que le sentiment d’appartenance à une classe plutôt qu’à une autre est une affaire personnelle. Le tas de ferraille d’un homme peut être l’opulence d’un autre. Cette appartenance subjective, au même titre que cette évaluation arbitraire des frontières entre les classes, entraîne peu à peu l’apparition d’une guerre entre les classes dans de nombreux pays Occidentaux. Une telle représentation est ainsi sans aucune valeur, sinon décevante, puisqu’elle réunit en une même catégorie différents acteurs qui n’ont pas le sentiment d’appartenir à une même classe.



Le défaut principal de ce modèle réside en le fait qu’il se concentre sur les revenus des citoyens plutôt que d’étudier la provenance de ces revenus. Une meilleure perspective serait sûrement d’observer les deux classes dominantes que sont la classe politique et la classe économique, ainsi que la troisième classe émergeante.



Le boucher, le boulanger, et le fabricant de bougies – la classe économique



La classe économique, du moins pour ce qui concerne les Etats-Unis, représente historiquement le groupe dominant, bien que ces dernières décennies, cette dominance ait considérablement diminué. La classe économique est traditionnellement surnommée ‘secteur privé’, mais même ce terme est devenu trompeur pour les raisons que nous développerons plus loin.



Les membres de la classe économique fournissent des biens et services recherchés par les consommateurs et payés à des prix que le marché est en mesure de supporter. La classe économique compte dans ses rangs des fermiers, des ingénieurs, des mineurs, des artistes, des physiciens, des concierges, des gardes de sécurité, des marchands et des cadres. Ils participent librement et compétitivement au marché libre grâce à l’utilisation des principes économiques de la division du travail et de la loi de l’avantage comparatif afin d’augmenter la richesse d’une société aussi bien que la leur. Les ressources humaines, de capital et entrepreneuriales collaborent dans le but de satisfaire aux besoins des marchés. Ce sont là des règles économiques standards qui, je l’espère, seront comprises de mes lecteurs. Le facteur qui définit au mieux la classe économique n’est pas la quantité de monnaie qu’elle gagne, mais plutôt sa participation au marché libre.



Le fainéant voleur de grand chemin – la classe politique



Tous comme les membres de la classe économique, ceux de la classe politique ne sont pas à proprement parler définis par leurs revenus, mais par leur influence sur le marché. Alors que les membres de la classe économique s’engagent ouvertement et volontairement sur le marché, les membres de la classe politique emploient la contrainte et la tromperie pour atteindre leurs objectifs politiques. Cette contrainte et cette tromperie peuvent être exercées directement ou par le biais d’intermédiaires. Les membres les plus évidents de la classe politique sont, quelle surprise, les politiciens. Ce groupe inclue les individus élus à quelque échelon du gouvernement que ce soit, ainsi que les nombreux officiels nommés par le gouvernement.



Il existe un deuxième groupe distinct appartenant cette classe politique, qui comprend les lobbyistes, les démarcheurs d’influence, et autres solliciteurs du gouvernement. Ces créatures servent de représentants pour un troisième groupe distinct, composé d’un patchwork d’entités commerciales ayant appris qu’employer un homme aux connections politiques haut-placées remplace la nécessité de créer une organisation commerciale efficiente, voire même dans certains cas le besoin de création d’un produit désirable.



De plus, il est bien connu que les membres de la classe politique migrent couramment d'un groupe à un autre. La conséquence malheureuse de cette possibilité pour un acteur économique de passer d’un groupe à un autre est que le mérite n’est plus le facteur le plus important. De ce fait, aucune industrie ne concentre plus sur autre chose que sur la recherche de profit par le lobbying. Depuis le complexe militaro-industriel jusqu’aux subsidides agricoles, en passant par le système bancaire corrompu, la classe politique s’attribue inexorablement une part croissante de l’activité économique.



L'inefficacité des subventions, la destruction intentionnelle de biens de production et la confiscation de propriété sont certaines des conséquences d’un recours à la force par la classe politique en vue de servir ceux qui sont ‘plus égaux que les autres’. Cet arrangement peut être décrit par le fait que l’activité économique de la classe économique place le pouvoir de négociations entre les mains de l’acheteur alors que l’activité économique de la classe politique place le pouvoir de négociations entre les mains du vendeur. Cela entraîne de graves perturbations au sein du système d’échange de biens et services, ainsi que de mauvaises allocations de capital parce que les entreprises ajustent leur pratiques aux volontés de la classe politique plutôt qu’à la loi de l’offre. D’année en année, l’intrusion de la classe politique dans la sphère économique grandit à tel point que les marchés libres deviennent l’exception plutôt que la norme.



Parce que la classe économique opère dans le domaine de l’échange volontaire, et que la classe politique emploie la force pour parvenir à ses objectifs, qui pour la plupart sont aux antipodes de ceux de la classe économique, des quantités de ressources significatives doivent être dédiées par la classe politique à l’achèvement de ses objectifs. Ce rôle a traditionnellement été placé entre les mains du secteur militaire et des organisations judiciaires, ainsi que de nombreux départements et agences de régulation.



Depuis le rôle des militaires qu’est la protection des intérêts de la classe politique, jusqu’à celui du fisc qui est de permettre au Trésor de remplir ses coffres, en passant par le rôle de la sécurité sociale, de la police dont l’objectif est de maintenir un certain niveau de peur parmi la populace, le niveau de contrôle dont la classe politique a besoin pour maintenir et étendre sa captation de ressources productives est stupéfiante. Du fait de la croissance de la classe politique, l’étendue de la branche chargée de faire appliquer la loi s’est également accrue.



Paradoxalement, pour des raisons que nous verrons brièvement plus loin, l’allégeance de cette branche chargée de faire appliquer la loi ne va ni à la classe politique qu’elle sert, ni à la classe économique qu’elle ‘asservit’. Au fil du temps, sa sphère d’influence augmente jusqu’à ce qu’elle devienne une caste à part entière.



Cette branche représente la caste prétorienne.