Reconnaissance de la chanson d'auteur comme un art majeur

GH-RécréAction

/ #20 À revoir

2015-03-25 17:17

La chanson n'est pas morte.  Partout en France, des artistes chantent pour nous.

Pour nous, oui !  Mais qui se déplace pour les écouter ?   Et, qui peut se permettre d'avoir une salle peu remplie ?  L'état ne s'occupe pas de cela, remplie ou pas, il faut payer.  La S.A.C.E.M. et autres réclament aussi leur dû, même si l'artiste qui passe n'en verra pas un centime, car inconnu. Et, si personne ne prend la peine de venir aux spectacles vivants, comment un artistes peut arriver à se faire connaître ?  Brel faisait trois spectacles par jour très souvent.  Alors, il se faisait mieux connaître.  Aujourd'hui, quel est l'artiste qui arrive à faire trois spectacles par jour ?

Deux problèmes, avoir les salles et pouvoir payer les frais.  Avec ce système, les jeunes ne passeront pas.  Beaucoup de communes ne prêtent plus de salles.  Les salles communales que les personnes de la commune ont payées... ils doivent très souvent payer pour l'employer ! 

Pourtant, il y a des jeunes qui arrivent à se faire connaître dans une région, telle Clarisse Lavanant en Bretagne.  Mais, elle a dix années de travails et sacrifices pour commencer à faire connaître et reconnaître son talent.

Reste que le vrai problème se trouve à la base.  Qui a des cours de chants à l'école ?  Des cours de musiques ?  Où l'enfant peut apprendre la valeur de cet art, si personne lui apprend ?  
Il y a juste la famille et si la famille ne le fait pas, il n'y a que les médias.

Les médias se moquent de l'art, mais pas de l'argent.  Alors, ils ont toutes latitudes à modeler des "éphémères" et des jeux de lumières. (Ce que chante, avec justesse, Clarisse Lavanant  dans son disque "Les filles comme moi", piste n°3 "Les éphémères".)  Cela rapporte sans coûter très cher.  D'autant que l'on dit aux gens quand applaudir, faire le joyeux, et cela fausse complètement la réalité de l'art.  Puis vite oublié, le temps d'en faire un ou une autre, sans s'occuper de cette femme... cet homme, vidé, pressé comme un citron, seul sur le bord du chemin, face à son destin.

RIEN n'est fait pour aider ces artistes afin d'arriver à développer leur art.  Rien n'est fait pour les faires connaître. Tout est fait pour que le moindre argent donné par une personne, pour un artiste, aille en grande partie dans les poches d'autres, toutes aussi mystérieuses les unes que les autres.  L'État est responsable de cet état de fait.  Il est bien plus facile de prendre l'argent à ceux qui n'en n'ont pas beaucoup, qu'aux gros portefeuilles.

Ne perdons pas espoir, il y a de petites associations, des petits lieux où l'on peut aujourd'hui découvrir des artistes de très grandes qualités qui se hissent aux niveaux des plus grands, par l'art authentique qui leurs est propres.  Je ne les ai jamais vu à la télé, ni entendu à la radio.

Ce n'est pas là qu'il faut aller pour les rencontrer.