Media : l’esclavagisme d'un peuple banalisé

La disparition d'un chanteur français le 6 décembre 2017 et la mobilisation médiatique pour évoquer ce phénomène naturel qu'est la mort, nous prouvent, une fois de plus, le pouvoir des médias et le prisme sous lequel est traitée l'information. Les médias informent, sensibilisent, mobilisent. Les médias ont le pouvoir de changer le monde.  La vente aux enchères d'êtres humains comme aux heures les plus sombres de l'histoire de notre humanité et le traitement de cette information, évoquée parfois comme une vulgaire chronique, nous révèlent le prix que l'on accorde à la vie humaine, aujourd'hui encore, au XXIème siècle. Les médias doivent d'une seule voix, d'un seul regard (à l'instar de l'évocation du décès dudit chanteur) poser un projeteur sur la traite humaine en Libye mais également dans le reste du monde. Aujourd’hui, seuls les médias peuvent faire trembler nos dirigeants au point de peser sur leurs décisions politiques. Médias: offrez un maximum d'espaces, de contenus, de reportages, de places dans vos organes à la traite des êtres humains. Si votre mobilisation pouvait se calquer à l’ampleur de la « rubrique nécrologique » de ces derniers jours pour un artiste, nous pourrions exhorter nos gouvernants à cesser les débats sur la question de l’esclavagisme dans le monde pour enfin agir sur le terrain.