Pour un refinancement massif de l'Aide à la Jeunesse !

Bonjour,

Faire grandir les enfants est ma valeur phare, celle qui guide ma vie.

En Belgique, près de chez vous, près de chez moi, des enfants vivent des situations qualifiées de dramatiques par les personnes qui les côtoient, par les assistant.es sociales qui s’en occupent et les juges qui en viennent à décider que ces enfants doivent être éloignés du milieu familial.

Or, le manque chronique de places d’hébergement et/ou d’aide d’intervenants au sein du milieu familial est criant. Ces enfants sont en danger et leurs bourreaux peuvent agir en toute impunité, se sachant protégés par le fait qu’il n’y aura jamais de sanction qui pourra être appliquée, faute de moyens.

Par souci de respect et/ou de pudeur peut-être, certaines personnes considèrent la maltraitance infantile au sein du milieu familial comme tabou. Un enfant renversé par un chauffard fera la une des journaux, un enfant violé plusieurs fois par sa famille ne fera même pas l’objet d’un article. Le personnel en contact direct avec les situations s'abstient évidemment d'ébruiter les faits (déontologie oblige).
Néanmoins, je pense qu’il est temps que la situation soit connue du grand public et je pense que si les différent(e)s politicien(nes) étaient au courant des conditions dans lesquelles se trouvent plusieurs centaines d’enfants en Belgique, des décisions conséquentes seraient prises au niveau national.
Des jeunes enfants qui arrivent avec des anus en plastique dans une institution, ce n’est pas anodin. Des fratries entières se retrouvent torturées par leurs propres parents. Certains sont recouverts de traces de coups sur tout le corps, d’autres ont été tellement abusés qu’une partie d’eux sera détruite pour toujours. 
Il y a aussi de nombreux enfants qui passent leurs premiers mois de vie dans les hôpitaux. Une petite fille de bientôt 8 mois est dans un hôpital de Bruxelles depuis sa naissance. Elle est en bonne santé mais faute de place dans une institution, ce sont les infirmières qui s'en occupent, à tour de rôle, en la véhiculant de service en service pour qu'elle ait au minimum les soins nécessaires à sa survie.
Ce n'est qu'un cas parmi tant d'autres. 
Les internats de la FWB accueillent aujourd’hui une grande partie de ces enfants qu’on ne sait plus où mettre.

Ce sont certes des situations difficiles à lire, difficiles à entendre mais il faut en parler pour que des moyens soient mis en œuvre. Des centres d’hébergement existent pour mettre ces enfants à l’abri et leur permettre de grandir dans un environnement qui sera plus sécure, plus sain et suffisamment serein pour se reconstruire. Ils font un travail merveilleux pour les enfants et les adolescents.

Mais. Mais vous le savez peut-être, les places sont chères. Le nombre d’institutions en Belgique manque cruellement. Les différents SPJ et SAJ se battent continuellement pour trouver des places. Ils se sont d'ailleurs mis en grève en juin 2023 pour cette raison. Et tous les acteurs s’accordent pour dire que si l’éloignement familial n’est pas la solution idéale, elle est parfois indispensable le temps de mettre des solutions en place. Et au plus tôt la décision d’éloignement est appliquée, au plus les chances de reconstruire durablement l’enfant d’un côté et la famille de l’autre pour une union solide vont grandissantes.

Et ce ne sont pas les projets qui manquent ! Certains relèvent de l’agrandissement de structures existantes, d’autres de nouvelles structures innovantes, toutes ont le projet d’améliorer la vie de ces enfants. Or, tant que la Fédération Wallonie Bruxelles ne débloque pas d’enveloppes pour cela, tous ces projets sont voués à l’échec.

Le coût le plus important d’une structure d’hébergement pour 15 enfants, ce sont les frais de personnel (10 ETP – 600.000€ par an), dont 50% retournent dans les caisses de l’Etat sous forme de cotisations sociales et d’impôt. Les autres subventions sont les frais liés directement aux enfants (60.000€) et les frais d’infrastructure (60.000€). L'hébergement des enfants en danger représente 1% du budget de la Fédération Wallonie Bruxelles. La vie d’un enfant ne vaudrait-elle pas plus que ça ? 

Dernier point, l’agrément d’une nouvelle structure est lié à son financement par la FWB. Ceci pour « ne pas créer de précédent » et mettre en place des « structures pérennes ». Mais comme les budgets n’y sont pas, rien ne bouge, et ce sont nos enfants qui trinquent !

Je vous remercie par avance du temps consacré à cette lecture, mais surtout, du temps que vous consacrerez à défendre un refinancement conséquent du secteur de l’Aide à la Jeunesse lors du prochain conclave budgétaire.
Je pourrais défendre mon propre projet, le projet Brasero (https://braseroasbl.be), ce serait trop insuffisant. C’est un refinancement massif dont le secteur a besoin. 

Je compte sur vous.

Bien à vous,

Pascale Bertrand, citoyenne
(avec l'aide de plusieurs dizaines de citoyens interpellés par le sort de ces enfants)

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