2ème Appel de Douala pour la Côte d'Ivoire

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serge du Cameroun

#76 Re: Re: Se maintenir au pouvoir a tout prix

2011-04-06 20:43

#75: frederic - Re: Se maintenir au pouvoir a tout prix

> ci la problématique est celle de l'ingérence et de la souveraineté des institutions africaines.

De quel institutions parle tu Frederic, Donne moi un exemple d'institution qui marche bien? Les institutions ont pour seul but servir le Chef de l'Etat,  - le maintenir ou pouvoir -

De quel ingérences ? l'ONU a été apeller pour certifier les résultats pourquoi ? par ce que comme d'habitude vous allez essayer de tricher n'est pas. Après les résultats, le président sortant ayant perdu refuse d'accepter les résultats et décider de tout gâter comme d'habitude.

Alors ONU a eu raison d'intervenir pour éviter (un fois de plus que la triste histoire de massacres (liberia), coupages de main (sierra leone), viols et atrocités généralises (congo), decoupage a la machette (rwanda) et comme tu le dis pour que l'histoire tragique de ces pauvres africains qui ne savent que s'entretuer ne répète plus).

Retiens que - ton Gagbo que tu défends très bien - veux et voulais a tout prix se maintenir au pouvoir et a decide par le bias de son Général de Rue (Ble) de partager des armes de guerre, aux étudiants pour soit disant defendre la patrie. C'est dire déclencher une guerre civile de plus. Les gars se règle les comptes a la cite Univ de cocody a l'heure ou on s'ecris.

Les politiciens qui ont lance cette pétition sont des petits souffreteux qui veulent de la pub - rien d'autre - Ils esperent comme le reste se faire remarquer par 'le prince' pour commencer a bouffer.

 

Un citoyen europeen

#77 Re: Re: Se maintenir au pouvoir a tout prix

2011-04-06 22:33

#75: frederic - Re: Se maintenir au pouvoir a tout prix

Frederic, reste cool, se lancer ds un conflit personnel sur ce site n'est pas approprie. Ca risque de rendre le site obsolete (trop de blabla). Je trouve l'intervention de quel pertinente sauf l'attaque de frederique... voyons si la paix ne peut pas reigner ici ou peut-elle exister ???

Je vous ecoute et suis pret a attaquer mes dirigeants !!!

Encore une preuve que Sarko aime jouer aux George W Bush ... : http://www.youtube.com/watch?v=wXtQkxE9qCY

Cela me semble de plsu en plsu clair, le probleme c'est Sarko ! (et son entourage)

 


Anonyme

#78 Re: Re: Re: Se maintenir au pouvoir a tout prix

2011-04-06 22:43

#77: Un citoyen europeen - Re: Re: Se maintenir au pouvoir a tout prix

Et quand on cherche bien ... Notre Sarko est un clown !!!

Il offre une medaille a Celine Dion, c'est totalement innaproprie Celine Dion est loin de meriter cette médaille (d'autres chanteuses la meritent plus), elle le reconnait elle-meme: "Un sens qu'il est difficile d'expliquer". Elle a l'élégance d'accepter tout en expliquant que cela n'a pas de sens !

Sarko profite de sa position pour draguer Celine !

C'est scandaleux !!!

Regardez: http://www.news-de-stars.com/nicolas-sarkozy/nicolas-sarkozy-epingle-celine-dion_art4204.html

 

 


Anonyme

#79 Re: Re: Re: Re: Se maintenir au pouvoir a tout prix

2011-04-06 22:53

#78: - Re: Re: Re: Se maintenir au pouvoir a tout prix

Il a aussi décoré Maud Fontenoy et sur ce coup là, il lui a mis la main ou vous pensez... http://www.allmania.com/2008/05/18/nicolas-sarkozy-legion-dhonneur-a-celine-dion/ *

 

*pr ceux qui n'étaient pas certain que c'était un clown...


Visiteur

#80 Sarko...de plus en plus douteux...

2011-04-06 23:03

Il aurait vendu des armes aux pakistanais, leurs versant des commissions pour ensuite récupérer de l'argent sous forme de "rétro-commissions" affin ... de financer la campagne electrorale d'Edouard Balladur, dont il était alors le porte parole... Pas tres propre tout cela...

Voir section attenta de Karatchi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Sarkozy#Attentat_de_Karachi
Faustin
Visiteur

#81 Re:

2011-04-07 02:30

#18: -

Vous semblez de bonne foi, mais ne signez pas un chèque en blanc à vos média, sinon la découverte de la vérité de leur mensonges par ommission ou déformation des faits peut vous faire attraper un infarctus, au regard de ce qu'ils ont fait en cote d'Ivoire. puisque vous recherchez la vérité, souffrez que je vous fasse lire trois analyses dont deux de vos compatriotes. Ce ne sont pas des vérités d'évagile, mais avec u peu de bons ses et le sens de l'analyse, vous pourrez vous faire une idée plus précise. et tirer les conclusions en rapprochant ces analyses des faits que vous aurez vous meme constatés. Les articles sont long, mais c'est la ranço de la recherche de l'éclairage.

Article 1

Me Hermann Yaméogo : «La décision de l’Ua démasque l’imposture de la communauté internationale»

de In sanfinna.com  |  mardi 1 février 2011

 

Etes-vous étonné par la crise post-électorale que vit la Côte d’Ivoire ?


Me Hermann Yaméogo (HY) : Pas le moins du monde ! J’ai souvent employé le concept de coup d’Etat électoral dans le contexte de la crise ivoirienne pour prévenir que malgré l’Accord politique de Ouagadougou, on pourrait bien recourir à la fraude pour convertir cette tentative de putsch du 19 septembre 2002 en coup d’Etat électoral.

Qu’est-ce qui vous faisait penser à cela ?


Dans toutes les Résolutions du Conseil de sécurité comme dans tous les accords relatifs au dossier ivoirien, il était régulièrement mentionné la réunification, le désarmement, la reconnaissance de la primauté de la Constitution, des lois et Institutions ivoiriennes. Le 4e accord complémentaire de l’Accord de Ouagadougou du 22/12/2008 précisait bien, concernant le désarmement, ce qui suit en son Article 3 : « Afin de favoriser l’organisation des élections dans de bonnes conditions, les deux Parties ont convenu de relancer, sans délai et sous la conduite du Cci et la supervision des Forces impartiales, le désarmement, le stockage des armes des deux Forces ex-belligérantes, ainsi que la démobilisation des ex-combattants; des Forces nouvelles. En tout état de cause, ces opérations devront être achevées au plus tard deux mois avant la date fixée pour l’élection présidentielle ». Eh bien, malgré toutes ces garanties, le désarmement n’a pas eu lieu. Pour moi, le simple fait que l’on n’ait pas vu s’exercer des pressions de la part de la communauté internationale pour que la rébellion rentre sincèrement dans la République , indiquait qu’il y avait anguille sous roche. On entendait utiliser la partition de fait du pays pour influencer le moment venu, le vote.

Mais alors, pourquoi d’après vous, Laurent Gbagbo a-t-il tout de même accepté d’aller à l’élection ?


En tout cas, il se sera battu pour faire respecter la Constitution ivoirienne qui dit que les élections ne peuvent s’organiser quand le pays est divisé. Mais la pression était trop forte, et pour le contraindre à aller à la guillotine électorale, on a mis à contribution les médias pour le faire apparaître comme un pleutre, celui qui se défile tout le temps pour organiser les élections parce qu’il sait qu’en le faisant, il ne peut qu’en sortir perdant. Il a fini par s’y plier, se disant sans doute qu’il avait certaines cartes maîtresses en main: un peuple avec lui, l’engagement de la communauté internationale à faire respecter la Constitution ivoirienne, celui de son adversaire de respecter les décisions de la Commission électorale indépendante comme celles du Conseil constitutionnel.

Ne peut-on pas quelque part, dire qu’il se prévaut maintenant de sa propre turpitude ?


L’argument pour moi est puéril et juridiquement faible.
De prime abord, à la limite, ce n’est pas parce que quelqu’un accepte d’être victime d’une infraction pénale que cela efface automatiquement la commission de l’acte délictueux et éteint toute action pénale. Si l’on peut transiger sur tout ce qui intéresse le civil, on ne peut –sauf rares exceptions- le faire pour le pénal. En outre, Laurent Gbagbo n’a jamais accepté le bafouement de la primauté du Conseil constitutionnel ni le transfert de la légitimation populaire du peuple souverain de Côte d’Ivoire à une communauté internationale, juridiquement incapable.

Mais, et cet article 64 du Code électoral qui montre que le président du Conseil constitutionnel s’est trompé parce qu’il aurait dû faire rependre les élections… ?


D’emblée, nulle part, il n’est fait interdiction à ce Conseil d’évoquer un différend électoral et de le vider en dernier ressort. D’ailleurs, la loi organique relative au Conseil constitutionnel prévoit ces cas de figure. Mais à supposer même que votre observation soit fondée, encore qu’on en soit loin, on ne ferait là que commenter une décision de justice revêtue de l’autorité de la chose jugée, non susceptible de quelque recours que ce soit. Voyez-vous, il n’existe pas une instance à laquelle est reconnu le pouvoir d’élever le contentieux électoral pour réformer la décision du Conseil constitutionnel. Même l’Etat le plus puissant du monde ne le peut. Les Nations unies n’y sont pas davantage habilitées encore moins la fameuse « communauté internationale » qui n’est même pas un « machin » mais un attrape-nigaud pour ne pas dire une couillonnade.

Et la certification, ça compte pour rien d’après vous ?


La certification, je vous le rappelle, devait se faire à la fin de tout le processus comme cela s’est fait au premier tour. La Cei a tenté de doubler le Conseil constitutionnel, ce qui révèle encore plus à posteriori la préméditation du coup d’Etat électoral. En tout état de cause, le jeu ici n’était pas de faire de M. Choi celui qui en dernier recours, légitimerait le vainqueur. La Résolution 1765 des Nations unies, ainsi que l’a rappelé Me Marcel Ceccaldi, avocat du Barreau de Paris, n’a pas fait droit aux demandes d’extension des compétences de M. Choi mais a plutôt limité ses pouvoirs par rapport à ceux qui étaient reconnus à son prédécesseur Gérard Stoudman, Haut représentant des Nations unies pour les élections en Côte d’Ivoire. Et il a été réaffirmé que la certification ne saurait s’entendre d’un transfert de la compétence du pouvoir de légitimation du peuple ivoirien au Sieur Choi. En somme, je vous rappelle qu’un collectif d’avocats entend même demander une sanction contre M. Choi pour détournement de pouvoirs, violation de la charte onusienne…. Je ne vois pas, si le Droit est bien dit, comment Ban Ki-moon lui-même n’y laisserait pas des plumes !

Pour vous donc, Laurent Gbagbo est bien dans son droit ?


Laurent Gbagbo est tout à fait dans son droit. Absolument. La communauté internationale a été embarquée dans une entreprise foireuse par des politiques qui pensaient que de la même manière qu’ils foulent sans conséquence aux pieds les Constitutions de bien de pays africains pour y réaliser des putschs électoraux et placer ceux qu’ils voulaient à la tête des Etats, ils pouvaient ensemble et de concert, en bande organisée, faire la même chose en terre éburnéenne. C’est le bide honteux. Nicolas Sarkozy, Ban Ki-moon, ont oublié qu’ils avaient affaire à un homme vissé à la tête d’un Etat, en parfaite symbiose avec une Armée patriotique, un peuple mobilisé, et non à des opposants malmenés, sans le sou, dans le silence de la «communauté internationale». Un homme, qui n’est pas, leur en déplaise, arrivé accidentellement au pouvoir et qui incarne une Cause dans laquelle il lui suffisait de savoir se concilier le temps pour en faire éclater la noblesse aux yeux du monde. Nous y sommes actuellement, et on peut imaginer l’humiliation, pour ne pas dire plus, qui en résultera pour tous ceux qui se sont précipités dans cette aventure en osant même semer la graine de la désorganisation dans certaines organisations comme la Cedeao, l’Uemoa, la Bceao…

Quel sens en définitive donnez-vous au combat qu’il mène ?


Je situe son combat dans une triple dimension. La première est nationale et concerne la mobilisation de ses compatriotes pour sauver les Institutions, l’identité de la Côte d’Ivoire, l’indépendance -au sens entier du terme- de son pays. La seconde est africaine et elle s’attache à sensibiliser tous les Africains à la nécessité d’engager le véritable combat libérateur qui passe par la reprise en main des richesses du continent. La dernière dimension est mondiale et s’attache à l’atteinte portée au droit international par des Nations gardiennes de fait de l’ordre public international en tant que membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Le fait incriminé ici, c’est la reconnaissance par les Usa, la France, l’Union européenne, les Nations unies, de l’élection d’un candidat en violation de la Constitution et des lois d’un pays en lieu et place de la volonté d’un peuple, des standards démocratiques internationaux en matière électorale, et ce, par des manœuvres dolosives. Il y a ici un combat transfrontière qui interpelle tous les citoyens du monde soucieux de la primauté du Droit.

Quels risques voyez-vous si son combat n’aboutit pas ?


Pour la Côte d’Ivoire, ce serait un virage vers la mise à l’encan des richesses du pays, la captation de sa souveraineté nationale et pour l’Afrique, ce serait une nouvelle ère d’exploitation avec encore plus de mépris et de néantisation de l’homme noir. Ce serait la voie royale pour la corrosion du Droit, sa domestication par des forces maffieuses, politiques, médiatiques, financières… Ce serait l’amorce d’un processus d’insécurisation du monde car si le Droit, qui est la poutre maîtresse de toute collectivité humaine organisée, est corrompu, c’est toute la collectivité qui le sera.

Que pensez-vous de la décision prise à Addis-Abeba de confier à un panel de cinq chefs d’Etat le soin de trouver, dans le délai d’un mois, une solution de sortie de crise contraignante pour les deux protagonistes ?


Elle va dans le sens de certains pays africains (Afrique du Sud, Angola, Malawi, Gambie, Cap Vert, Zimbabwe…) qui ont toujours préconisé le dialogue en lieu et place de la guerre, et surtout une solution typiquement africaine au règlement de la crise. C’est le lieu pour moi de souligner la position tout à fait sage et courageuse prise par Alpha Condé à Ouagadougou et à Luanda par rapport au règlement de ce dossier par des voies négociées. Cette décision de l’Ua, je dirai qu’elle me contente mais m’inquiète aussi. Elle me réjouit d’emblée car elle recadre les va-t-en guerre, démasque l’imposture de la communauté internationale, fait droit contre Ban Ki-moon, à la demande de vérification et d’évaluation du processus électoral demandé par le Président Laurent Gbagbo. C’est dire que, plus que les fraudes proprement dites à l’encontre de ce dernier, c’est le complot international contre la Côte d’Ivoire, à travers toutes ses péripéties, qui risque d’être mis à nu.
D’un autre côté, j’imagine les tsunamis que peuvent provoquer ici et là, jusqu’au sein des Nations unies, les preuves rapportées de ce complot. Je me représente aussi les litiges qu’il faudra éventuellement traiter à la faveur du rapport de ce panel comme des décisions des différentes juridictions déjà saisies ou en voie de l’être, qui sont entre autres la Cour de Justice de l’Uemoa, le Tanu (Ndlr : Tribunal administratif des Nations unies), la Cour de justice internationale…
Il y a tant de pertes en vies humaines, de dégâts matériels, de violations de droits professionnels, économiques et sociaux, à cause de cette habilitation illégale d’un candidat (qui s’est permis de donner des mots d’ordre ravageurs pour le pays) qu’on peut légitimement être angoissé devant les réparations qui vont suivre. Combien tout cela va-t-il coûter ? Qui va payer la facture?  En même temps, je me réjouis d’être du bon côté de l’Histoire et de défendre une cause dont je trouve qu’elle servira les intérêts de l’Afrique avec ce leadership de Laurent Gbagbo que je n’ai pas pour rien comparé à NNkrumah et à Lumumba au plus fort de la rébellion.

Ban Ki-moon vient de dire qu’un recomptage des voix serait injuste pour M. Ouattara ?


Ban Ki-moon a eu la réaction du noyé qui s’accroche à un brin de paille. Il ne voudrait pas ce recomptage qui va dévoiler le pot aux roses. Je comprends… Mais de là à se rabattre sur le caractère injuste du recomptage, c’est lamentable ! Car qui peut, honnêtement, s’opposer à une mesure aussi élémentaire, destinée à éclairer les décisions à prendre ? Il aurait mieux fait, comme les Forces nouvelles, de rejeter directement la création de ce panel. Ici, il a fait une sortie totalement décalée qui le décrédibilise encore plus.

Article 2

Cote d'Ivoire

Une information sous influence (1)

Michel Galy, politologue français, analyse l’attitude des médias occidentaux dans la gestion de la crise ivoirienne.

Pour l'Elysée, le Quai d'Orsay et... la presse française, «Laurent Gbagbo doit partir» et «Alassane Ouattara est le président reconnu par la communauté internationale» (en particulier, ces «éléments de langage» officiels sont repris en boucle par RFI). Cette étonnante et suspecte unanimité fait problème et on en vient presque à regretter la presse de combat d'Abidjan, dans laquelle, au moins, le lecteur a le choix entre les polémiques des deux camps «bleus» et «verts»

Dans la durée, cet alignement des médias sur les positions officielles a déjà été fortement critiqué, et toujours a posteriori... Ainsi, en 2004, Daniel Schneidermann, réalisant au jour le jour une insolente et indispensable critique des médias (au point qu'il a été licencié de l'émission de télévision Arrêt sur images) ironisait déjà, à propos des massacres de civils ivoiriens, qu’il fallait trois semaines pour rétablir la vérité, connue sur place, y compris des occidentaux.

Ici et maintenant la «fabrique de l’opinion» formate les esprits, sur la Côte d’Ivoire comme sur d'autres sujets, mais selon des « topoï » repérables et des processus souvent inconscients. Tout se passe comme si, à un moment donné, le courant dominant produisait un consensus idéologico-médiatique dont il est alors extrêmement difficile de sortir, quitte à ce qu'il vole en éclat quelques mois ou années plus tard, voire s’inverse!

Un social-démocrate devient «un dictateur» et un libéral du FMI un grand démocrate… Qu'il ait depuis 2002 (comme Foday Sankoh ou Charles Taylor en leur pays) mis la Côte d'Ivoire à feu et à sang par rebelles interposés ne compte pas, ne compte plus. Ces soldats perdus ne sont-ils pas des «rebelles qui sourient», et qu'importe si, dans ces guerres nomades, ce sont littéralement les mêmes qu’à Monrovia ou Freetown. De toute façon, si des exactions et même une violence continue comme «méthode de gouvernement» se produisent au Nord, les journalistes sont au Sud, et dénoncent vertueusement les contre-violences causées par le «coup d'Etat permanent» et la déstabilisation continue. Et alors? «La guerre c'est la paix»

A l'occasion du printemps arabe, un certain nombre de désinformateurs ont été pris la main dans le sac; patrons d’hebdomadaires «africains», directeurs de «revues» panarabes ont dû reconnaître qu'ils étaient redevables au dictateur Moubarak, à M. Ben Ali –et pas que moralement ! Les mêmes ou d’autres écrivent des dossiers systématiquement favorables à M. Ouattara, qui a toujours su traiter les journalistes et les directeurs d'organes de presse –et pas qu'en tenant table ouverte à Paris, Mougins ou Abidjan!

Dans ce contexte de corruption des esprits généralisée, la «presse Bolloré» est jugée par eux non pas tant favorable à Laurent Gbagbo mais trop tiède dans ses condamnations.

Depuis les années 90, le journaliste Stephen Smith, successivement responsable Afrique à Libération, puis au Monde, a mené une campagne acharnée contre Laurent Gbagbo et en faveur d'Alassane Ouattara. Dénoncé par les intellectuels africains pour ses écrits méprisants, il fut un temps soutenu par des politologues africanistes qui lui ouvrirent leurs colonnes.

 

Quand, dans un procédé digne d'époques que l'on croyait révolues (procédés typiques de la presse factieuse d’entre deux guerres), on amalgame hommes d'affaires et intellectuels, politiques et militants, pour les dénoncer coram populo, on doit s’attendre à rendre des comptes.

On atteint des sommets d'une certaine ignominie médiatique... Listes noires et insultes dépassent les bornes de la déontologie ordinaire des journalistes.

Le plus étonnant aujourd'hui: des trois grands quotidiens français, le Figaro est certainement le plus modéré dans son approche du conflit ivoirien.

La désinformation n'est pas un discours intellectuellement construit: c'est une série de pratiques plus ou moins visibles (plus ou moins conscientes d'ailleurs dans leurs effets de falsification, répétition et mimesis), articulée dans une rhétorique d’inversion ou de déplacement.

Le recyclage des acteurs, intellectuels ou journalistes étrangers constitue une tactique de choix dans la propagande de masse, à laquelle la blogosphère n'échappe pas; suffit-il, comme Venance Konan par exemple, d'être une «bonne plume» ivoirienne pour pouvoir écrire n'importe quoi (et faire oublier son passé de chantre de l'ivoirité et son militantisme actuel pro-Ouattara)?

on peut se permettre ainsi d'user des procédés les plus classiques de l’extrémisme: tribune ignoble sur le physique ou la vie privée du «dictateur» dénoncé; lettre collective dans Le Monde un jour, personnelle dans Libération le lendemain —toujours dans des termes où l’insulte ne cède qu’à l’outrance.

Le sommet a sans doute été atteint en reprochant à Laurent Gbagbo la responsabilité de la guerre urbaine d'Abidjan: tous les observateurs savent que le «commando invisible» d'Abobo vient de la rébellion et de la mouvance Ouattara.

Ou encore d'indexer les morts civils de 2000 qui affrontèrent les militaires soutenant le putschiste R. Gueï, se faisant massacrer pour un régime civil et le respect des élections. Ici, l'ironie n'est plus de mise: attribuer les victimes du général Gueï à Laurent Gbagbo est ignoble et digne des procédés de Goebbels: «plus c'est gros, plus ça passe»!

Tout comme un quarteron de chercheurs sous influence, ayant en commun de ne pas avoir connu la Côte d'Ivoire depuis dix ans, recyclent l'ivoirité ou attribuent ce faux concept, «l'ethnocratie», à celui qui a un électorat multiethnique! La responsabilité dans ces cas est partagée entre les auteurs et ceux qui laissent passer ces textes: à supposer que la presse se relise, dans quelques années, le rôle des rédactions n'en sortira pas grandi.

Les procédés de désinformation sont légion, et l’ignorance du terrain ne saurait les résumer. Certains sont conscients et servent de marqueur, de repérage dans le champ médiatique: ainsi entendre un «expert» journaliste évoquer sciemment 2004 en déplorant les 10 morts et les 30 blessés de l'armée française à Bouaké sans citer les 60 morts et plus de 1.000 blessés ivoiriens semble significatif. Plus récemment, dans les pseudo débats télévisés (on pense par exemple à un débat de «spécialistes» à 100% ouattaristes: si la conversation manquait de diversité, le forum en ligne était plutôt animé, ayant sans mal remarqué le procédé…), le fait de citer le Conseil constitutionnel ivoirien constitué de pro-Gbagbo (sans d'ailleurs faire référence à l'identique situation française) sans mettre en regard la composition de la CEI à plus des deux tiers pro-Ouattara parait un marqueur évident de partis pris tout à fait voulus.

Les procédés d’inversion, plus scandaleux, ne manquent pas: on se souvient de Jacques Chirac —lui qui a 2004 sur la conscience— traitant Laurent Gbagbo de... «fasciste»! On a pu récemment entendre des journalistes prendre les commandos d'Abobo pour le «soulèvement du peuple» ou la «désertion de l'armée ivoirienne».

La diabolisation de l’adversaire se fait par calomnies successives, procédant de l’inversion systématique, ou du déplacement victimaire: tactique langagière courante chez les promoteurs de génocide, si l’on en croit les analyses de Jacques Semelin.

pour en avoir partagé quelques épisodes au plus fort des événements de décembre et janvier, on peut assurer de l'intérêt d'une recherche anthropologique sur le journalisme occidental à Abidjan...

Ni presse locale, ni profondeur historique, ni éclairage socioanthropologique: faute de mise en perspective, les journalistes occidentaux interagissent sur le terrain, vivant dans un monde d’autoréférencement. Leur dépendance des «fixeurs» autoproclamés n’en est que plus flagrante, et parfois pitoyable; demi-journalistes, demi-informateurs fonctionnant eux aussi en réseaux (d’ailleurs très majoritairement pro-Ouattara), ces derniers fonctionnent eux aussi en réseaux et jouent un rôle aussi important dans la désinformation que dans l’information.

Il est vrai que le milieu politique ivoirien est préstructuré, dans une inégalité flagrante devant les attentes, collaboration ou refus avec la presse occidentale; globalement tenus pour des ennemis virtuels par le camp Gbagbo —avares de contacts et de données—, les journalistes venus d’Europe sont accueillis à bras ouverts… et désinformés à proportion par le camp Ouattara… depuis 2002! Ce sont d’ailleurs les supplétifs, on veut bien croire involontaires, de la rébellion: quant au mythe du «smiling rebel» de 2002, lui correspond celui du «commandant du Vent», chef du commando invisible de 2011; et qu’importe si ce sont les mêmes guerriers nomades ayant mis à feu et à sang Liberia, Sierra Leone et Nord de la Côte d’Ivoire, qui s’apprêtent à des massacres de masse à Abidjan et dans le Sud: ce n’est que trop tard que les mêmes s’apercevront que le sourire n’était qu’un rictus complaisant et que le vent d’Abobo ne charriait que l’odeur des cadavres. Aucun mea culpa à attendre de ce que Sartre nommait les «belles âmes», ces idiots utiles de la sanglante Histoire à venir. «On ne savait pas…» diront-ils, comme toujours.

Michel Galy

chercheur au Centre sur les conflits et animateurs de la revue «Culture et conflits»

Slate Afrique.

Article 3

LA COTE D’IVOIRE A TRAVERS LE PRISME OCCIDENTAL

 

Guy LABERTIT

Avant la réunion au sommet de l’Union africaine qui doit définir, le 10 mars, les mesures contraignantes qui seront mises en œuvre pour une sortie politique de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, quelques rappels s’imposent pour mieux comprendre pourquoi une simple élection présidentielle dans un Etat d’Afrique suscite l’engagement déterminé de la France, des Etats-Unis et du monde occidental en faveur d’un candidat Alassane Ouattara, son adversaire Laurent Gbagbo étant diabolisé par les mêmes. Ce dernier peut compter sur les Etats africains les plus puissants de l’espace non francophone, à l’image de l’Afrique du Sud et de l’Angola, mais à la notoire exception du Nigéria dans l’orbite de Washington. La Russie et dans une moindre mesure la Chine traînent le plus souvent des pieds à l’ONU.

Mise en perspective de la crise actuelle

A la fin des années 80, le premier président de la Côte d’Ivoire indépendante, FélixHouphouët Boigny, très attaché à la France et au libéralisme économique, refusait, alors qu’il était sur le déclin, de vendre le cacao dont son pays était et demeure le premier producteur mondial, et de payer les échéances d’une très lourde dette extérieure. Haut cadre des institutions financières internationales, puis gouverneur de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest BCEAO), Alassane Ouattara a été imposé en 1990, dans ce contexte historique, à Houphouët Boigny, pour gérer la situation d’un pays dans lequel Laurent Gbagbo avait engagé, dès la fin des années soixante, une action résolue contre le système du parti unique. Son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), parvenait à ses fins avec la légalisation du multipartisme le 30 avril de cette année 1990.

A cette époque, les chocolatiers américains voyaient en M. Ouattara le successeur espéré à Houphouët-Boigny, même s’il devait s’accommoder d’une parenthèse à la tête de l’Etat ivoirien en la personne de M. Bédié, l’héritier constitutionnel. La France, pour sa part, attaché aux dignitaires de l’ancien parti unique, redoutait avant tout l’émergence de Laurent Gbagbo. C’est finalement lui qui a été élu en 2000, alors que MM. Ouattara et Bédié avaient été écartés de la course à la magistrature suprême par le général Guéi qui avait endossé la responsabilité du coup d’Etat militaire de la Noël 1999. A peine élu, L.Gbagbo a dû faire face à des tentatives de déstabilisation et de coups d’Etat dont les auteurs étaient suspects de liens avec Alassane Ouattara. L’échec du coup d’Etat de septembre 2002 a entrainé la partition du pays et la permanence d’une rébellion empêchant toute action gouvernementale cohérente. Depuis 2003, à l’initiative de la France de Jacques Chirac, l’ONU et les organisations panafricaines ont imposé à Laurent Gbagbo un étrange partage du pouvoir avec ceux qui avaient voulu le renverser. Celui-ci, en 2005, a remis dans le jeu politique Alassane Ouattara en se fondant sur l’article 48 de la Constitutions et a engagé un dialogue direct avec le chef de la rébellion Guillaume Soro, acceptant d’en faire son Premier ministre, en avril 2007, dans le cadre de l’accord de Ouagadougou, signé un mois plus tôt au Burkina Faso

Les difficultés pour dresser une liste électorale, sans doute émaillée de fraudeurs en tout genre,, le non désarmement de la rébellion, tout cela semblait effacé par la bonne tenue2de la campagne électorale de 2010 et le débat télévisé entre les deux candidats du second tour, L. Gbagbo et A. Ouattara, unanimement salué par une communauté internationale au chevet de la Côte d’Ivoire. Nul doute que cette veille internationale a été maléfique pour la Côte d’Ivoire et le peuple ivoirien car le vieux projet rappelé plus haut d’imposer A. Ouattara à la tête de l’Etat ivoirien et d’en écarter L. Gbagbo est d’une brûlante actualité en ce mois de mars 2011..

En effet, depuis plus de trois mois, la Côte d’Ivoire ne parvient pas à sortir de l’impasse politique dans laquelle l’ont engagée les résultats contestés du second tour de l’élection présidentielle tenu le 28 novembre 2010. Il opposait Laurent Gbagbo, candidat de la majorité présidentielle (LMP) à Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie (RHDP).

Les origines de la crise post-électorale Cette crise de légitimité à la tête de l’Etat est née du non respect dans la proclamation des résultats des règles légales et des institutions républicaines de la Côte d’Ivoire parles partisans d’Alassane Ouattara et ses appuis extérieurs. En effet, le 2 décembre les résultats provisoires, favorables à Alassane Ouattara (54,1 %), ont été annoncés hors délais, par le seul Président de la Commission électorale indépendante(CEI), que n’accompagnait aucun des commissaires, à l’Hôtel du Golf devenu le siège du concurrent de M. Gbagbo, et non au siège de la CEI. Le lendemain, 3 décembre, conformément à la loi électorale, le Conseil constitutionnel, seule juridiction habilitée à le faire, a proclamé les résultats définitifs, accordant la victoire au Président sortant Laurent Gbagbo, avec 51,45 % des suffrages. M. Choi, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU dans ce pays, à peine annoncés les résultats du Conseil constitutionnel, a décidé de valider les résultats de la CEI, se prévalant de son rôle de certificateur qui en aucune façon ne le plaçait au-dessus des institutions ivoiriennes. Pourtant, les résultats provisoires choisis par M. Choi avalisent une fraude caractérisée. En effet, sur les 20 073 procès-verbaux de bureaux de vote, 1001 comportaient un nombre de votants supérieur au nombre d’inscrits, 807 comportaient plus de suffrages exprimés que d’inscrits, 1231 étaient dépourvus du sticker certifiant la validité du procès-verbal. Ces 3039bureaux représentent 1 337 572 inscrits et 583 334 votants. Faut-il ajouter que dans 1533bureaux représentant 582 248 inscrits et 223 162 votants, le Président sortant Laurent Gbagbo a obtenu 3 ou moins de 3 voix. Les procès-verbaux douteux provenaient pour l’essentiel, des cinq régions du Nord du pays où le Conseil constitutionnel a annulé les résultats de 7 départements dans trois régions du Nord (Vallée du Bandama, Les Savanes et Worodougou) où des recours, portant sur 600 000voix environ, avaient été déposés par la majorité présidentielle. A signaler que, faute de recours, le Conseil constitutionnel a validé les surprenants résultats de la région du Denguélé où A. Ouattara l’emporte avec 97,85 % des suffrages, soit 70 357 voix, contre 2,15 % à L.Gbagbo, soit 1151 voix. Le scrutin a été entièrement faussé dans les cinq régions du Nord représentant 17 % de l’électorat national, en raison de la sortie des Forces armées des Forces nouvelles, l’ancienne3rébellion qui n’avait pas désarmé comme l’imposait pourtant l’Accord de Ouagadougou. Cette pression militaire, écartant les représentants de la LMP des bureaux de vote afin d’y organiser une fraude massive et pourchassant les éventuels électeurs favorables à L. Gbagbo, enlève toute crédibilité au scrutin dans cette partie du pays. A noter que dans les quatorze régions du reste du pays, représentant 83 % des inscrits, le candidat Ouattara n’a déposé aucun recours. L. Gbagbo y obtient 2 031 294 voix (53,86 %) contre 1739 945 (46,13 %) pour son adversaire. Ces données, dont les treize experts et le panel des cinq chefs d’Etat mandatés par l’Union africaine ont pris connaissance lors de leur passage à Abidjan, ont sans doute suscité des divisions au sein du panel réuni auparavant à Nouakcott, le 20 février 2011, et le départ précipité pour Ouagadougou de l’ancien médiateur, le président burkinabé Blaise Compaoré, qui a choisi de ne pas se rendre en Côte d’Ivoire le 21 février, a révélé de réels désaccords. Le président sud-africain Jacob Zuma et sa ministre des Affaires étrangères Maité Nkoana-Mashabane ont publiquement pris leurs distances par rapport aux positions rabâchées par le camp occidental depuis le 3 décembre 2010..

Ingérences internationales et pressions extérieures

En effet, quelques heures à peine après la décision arbitraire de M. Choi bafouant le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire, le président des Etats-Unis, Barack Obama, et celui de la France, Nicolas Sarkozy, ont reconnu Alassane Ouattara comme président élu, avalisant précipitamment des résultats frauduleux. Dans son discours aux Africains prononcé au Ghana le 12 juillet 2009, le président américain avait pourtant affirmé que « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions »… Mais quand les Etats-Unis et la France veulent imposer un homme, en l’occurrence A. Ouattara, que pèsent les institutions d’un Etat souverain et l’article 2 de la Charte de l’ONU reconnaissant le principe de la souveraineté de ses membres ?

Bars de fer avec l’ONU

Par leur prise de position immédiate, dès les 3 et 4 décembre, pratique bien inhabituelle par rapport à un scrutin organisé dans un pays d’Afrique, les Etats-Unis et la France, entrainant l’Union européenne, ont pesé de tout leur poids sur la diplomatie africaine. C’est en fait la France qui a orchestré la partition européenne et celle de l’ONU, comme elle l’a fait depuis janvier 2003 avec la Conférence internationale sur la Côte d’Ivoire tenu à Paris, les 25 et 26janvier 2003, au Centre de conférences international de l’avenue Kléber. Un véritable bras de fer s’est engagé entre l’ONU et le Président Gbagbo. Dès la décision arbitraire prise le 3 décembre par le représentant du secrétaire général de l’ONU, Young-jinChoi, intervenant en visioconférence devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la France a préparé tous les communiqués ou déclaration à la presse du Conseil. C’était le cas, le 8décembre, et en particulier le 16, jour des manifestations à hauts risques appelées par Guillaume Soro et les partisans d’A. Ouattara pour investir la Radio télévision ivoirienne(RTI) et le Palais présidentiel. Au regard du comportement des forces de l’ONUCI, ce jour-là, ouvertement alliés aux éléments armés des Forces nouvelles stationnés à l’Hôtel du Golf avec A. Ouattara, et au regard de l’ultimatum du Président Sarkozy, le 17, lui enjoignant de quitter le pouvoir dans les 48 heures, le Président Gbagbo a demandé le départ de la mission onusienne ainsi que celui de la Force française Licorne le 18 décembre. Le 20 décembre, après audition du secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, le Français4Alain Le Roy, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1962 prorogeant de six mois le mandat de l’ONUCI. Dès le 21 décembre, malgré les réticences de la Russie, l’ONU a reconnu l’ambassadeur Youssouf Bamba nommé par A. Ouattara, Alcide Djédjé qui occupait ce poste étant ministre des Affaires étrangères dans le nouveau gouvernement ivoirien. Les réserves de la Russie étant levées, l’ONU, par sa résolution 1967, a autorisé, le 19 janvier2011, le déploiement de 2000 militaires supplémentaires dans le cadre des forces de l’ONUCI jusqu’au 30 juin 2011, et elle a prolongé le déploiement des trois compagnies d’infanterie et d’une unité aérienne de la MINUL venue du Libéria en fin de période électorale pour renforcer l’ONUCI. La résolution 1968 du 16 février a prorogé de trois mois ce déploiement de la MINUL (trois bataillons et cinq hélicoptères dont trois MI 24 de combat). Une nouvelle déclaration à la presse a été faite le 3 mars, après audition d’Alain Le Roy, stigmatisant l’escalade de la violence sans mentionner parmi les fauteurs de troubles l’ancien chef de la rébellion, Guillaume Soro, bras droit d’Alassane Ouattara qui avait appelé les populations d’Abidjan à la « révolution du 21 février » se référant aux mouvements démocratiques bouleversant le monde arabe !

La diplomatie africaine (CEDEAO et Union africaine)

Au lendemain de l’investiture du Président Gbagbo, le 4 décembre 2010, par le Conseil constitutionnel, tandis que A. Ouattara prêtait serment par lettre à une juridiction anonyme, l’Union africaine a mandaté l’ancien Président sud-africain Thabo Mbéki pour une médiation à Abidjan les 5 et 6 décembre. Avant même que n’en soient donnés les résultats, un premier sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la CEDEAO sur la Côte d’Ivoire s’est réuni à Abuja, le 7 décembre, et a reconnu A. Ouattara comme Président. Pour enfoncer le clou, le vendredi 17 décembre, le président français Nicolas Sarkozy, à l’issue du sommet de l’Union européenne, a lancé, depuis Bruxelles, comme nous l’avons déjà mentionne, un ultimatum au Président Gbagbo lui enjoignant de quitter le pouvoir avant le dimanche soir 19 décembre. Un deuxième sommet de la CEDEAO, toujours réuni à Abuja, le 24 décembre, a accentué la pression. Reconnaissant A. Ouattara Président légitime de la Côte d’Ivoire, il demandait à Laurent Gbagbo de transmettre pacifiquement le pouvoir. Il soutenait les sanctions prises parles institutions régionales et la communauté internationale et décidait d’envoyer une délégation de haut niveau en Côte d’Ivoire comme dernier geste à l’endroit de Laurent Gbagbo pour l’exhorter à une sortie pacifique du pouvoir. En cas de refus de sa part, la CEDEAO prendrait toutes mesures nécessaires, y compris « le recours à la force légitime »pour le contraindre à se retirer. Dans cette perspective, instruction avait été donnée au Président de la Commission de la CEDEAO, le Ghanéen James Victor Gbého, de convoquer une réunion des Chefs d’Etat-major de la CEDEAO pour planifier les actions futures. Cette réunion, organisée le 17 janvier 2011 à Bamako, a traité des affaires courantes, mais n’a pas véritablement abordé la situation ivoirienne, l’option militaire chère au Nigéria, au Burkina Faso et au Sénégal n’ayant visiblement pas l’assentiment des autres membres de l’organisation régionale. Entre temps, composée des Présidents du Cap Vert, Pedro Pires, de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, et du Bénin, Boni Yahi, la délégation de la CEDEAO s’est rendue à deux reprises à Abidjan, les 28 décembre 2010 et 3 janvier 2011, épaulée, lors de la seconde visite, par le Premier ministre kényan Raila Odinga qui s’était illustré, le 16 décembre, par un appel à « déloger » par la force militaire le Président Gbagbo. Cette médiation de la CEDEAO,5traversée par de premières dissensions sur les options politique et militaire proposées, a échoué. L‘Union africaine, à partir de son Conseil de paix et de sécurité, a repris le relais en mandatant, sans plus de succès, Raila Odinga qui s’est rendu à Abidjan, le 17 janvier. Après l’échec de cette tentative, les chefs d’Etat de l’Union africaine, lors de leur sommet du 31janvier, en présence de Nicolas Sarkozy étrangement invité au titre de Président du G 20, ont décidé d’envoyer des experts chargés de préparer la venue d’une délégation de haut niveau regroupant sous la présidence du Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, cinq chefs d‘Etat issus de l’ensemble du continent, à savoir le Sud africain Jacob Zuma pour l’Afrique australe, le Tanzanien Jakaya Kikwété pour l’Afrique orientale, le Tchadien Idriss Déby pour l’Afrique centrale et le Burkinabé Blaise Compaoré pour l’Afrique de l’Ouest. Les cinq chefs d’Etat avaient un mois pour proposer des mesures contraignantes permettant au pays de sortir de l’impasse. Après leur passage, du 7 au 11 février à Abidjan, les experts ont remis leurs propositions au panel des cinq chefs d’Etat qui se sont rendus à Abidjan du 21 au 23 février pour y rencontrer M. Gbagbo au Palais présidentiel, M. Ouattara à l’Hôtel du Golf, M. Youn-jin Choi à la tête de l’ONUCI et le Conseil constitutionnel à l’Hôtel Pullman.Aucune proposition n’a filtré jusqu’à leur réunion en Mauritanie, le 4 mars, à Nouakchott, après la visite officielle du Président sud-africain Jacob Zuma à Paris, les 2 et 3 mars, où la question ivoirienne a été à l’ordre du jour des échanges avec Nicolas Sarkozy qui a tout fait pour infléchir les positions de son hôte. Toutefois, le panel s’est donné un mois supplémentaire pour achever sa mission et le 5 mars, le Gabonais Jean Ping, Président de la Commission de l’UA, a été reçu à Abidjan porteur d’un message adressé au Président Gbagbo et à M. Ouattara. Il a été proposé à ces derniers ainsi qu’au Président du Conseil constitutionnel de se rendre à Addis Abeba pour un sommet du Conseil de Paix et de sécurité de l’UA, le 10 mars. Le Président Gbagbo y a envoyé l’ancien Premier ministre AffiN’Guessan, président du FPI, et son ministre des Affaires étrangères, Alcide Djédjé, pour le représenter. M. Ouattara a, pour la première fois depuis la fin du moi de novembre 2010,quitté l’Hôtel du Golf. Ce 9 mars, le président Gbagbo a interdit le survol de l’espace ivoirien à l’ONUCI et à la Force française Licorne.

 

Sanctions économiques contre de la Côte d’Ivoire et le peuple ivoirien

Outre ces ingérences et pressions diplomatiques extérieures, une première série de sanctions ont été prises par le Conseil européen dès le 22 décembre 2010. Elles ont été renforcées et élargies, le 14 janvier 2011, à l’encontre de quatre vingt cinq personnalités du monde politique, juridique, économique et médiatique restées fidèles au président Gbagbo. Dans le but d’asphyxier l’économie du pays, mais par là même de s’en prendre à l’ensemble des populations vivant en Côte d’Ivoire, onze entités économiques ont été l’objet de sanctions de l’UE. Qu’on en juge ! Ce sont les ports d’Abidjan et de San Pedro, la Petroci et la SIR dans le domaine de l’approvisionnement en énergie, la Société de gestion du patrimoine de l’électricité, les banques nationales ivoiriennes (Banque nationale d’investissement –BNI-,Banque pour le financement de l’agriculture –BFA- et Versus Bank), le Comité de gestion de la filière café et cacao, l’association des producteurs de caoutchouc et enfin la Radiotélévision ivoirienne (RTI) ! Cette forme de blocus européen, tout à fait inédit pour réagir à un contentieux électoral en Afrique, a aujourd’hui des effets scandaleux sur la vie des populations, en passe d’être privés de médicaments après l’épuisement des stocks.6Depuis l’hôtel du Golf, où il s’est établi à la fin du mois de novembre 2010, A. Ouattara n’a pratiquement pas de prise sur les réalités du pays. Les ambassadeurs nommés par lui règnent sur des ambassades fantômes à l’image d’Ali Coulibaly à Paris qui bénéficie pourtant d’un soutien inconditionnel, tant politique que médiatique, de Nicolas Sarkozy. A. Ouattara a pu compter sur l’appui des chefs d’Etat de l’Union économique et monétaire de l’Ouest africain(UEMOA). Depuis leur sommet du 22 janvier 2011, réuni à Bamako, la BCEAO ne reconnaît plus la signature du président Gbagbo. Uniquement préoccupé par l’asphyxie économique de la Côte d’Ivoire pour faire chuter L. Gbagbo, quelles qu’en soient les conséquences pour le peuple ivoirien, A. Ouattara a annoncé, le 24 janvier, l’interdiction de toute exportation de cacao pour un mois, interdiction prolongée jusqu’au 15 mars. Cela a eu pour effet de mécontenter les planteurs, mais aussi de satisfaire les spéculateurs qui ont pu profiter d’un regain des cours du produit. Dans le même temps, le trafic du cacao, depuis la région de Vavoua vers Ouagadougou au Burkina et le port de Lomé au Togo, se poursuit au plus grand profit des anciens dignitaires de la rébellion du Nord sans que l’UE n’y trouve à redire malgré ses mesures d’embargo…L’ensemble de ces sanctions n’est pas resté sans réponse des autorités ivoiriennes. Si elles sont maintenues, il semble inéluctable que la Côte d’Ivoire quitte la zone franc et se dote d’une monnaie nationale avec la bienveillance de banques centrales en Afrique. Vu le poids économique et financier, environ 40 %, de la Côte d’Ivoire au sein de l’UEMOA, ses sept partenaires vont en subir de lourdes conséquences et c’est l’avenir du franc CFA, vestige de l’empire colonial, qui va être remis en cause. Au niveau du cacao, un nouveau circuit de commercialisation est mis en place. C’est l’Etat ivoirien qui va désormais contrôler l’achat et la circulation du produit depuis les plantations jusqu’aux ports de San Pedro et d’Abidjan, mettant un terme aux activités des groupes essentiellement américains qui s’en chargeaient jusque-là. Au fond, la volonté affichée par le monde occidental d’asphyxier une Côte d’Ivoire dirigée par Laurent Gbagbo a stimulé l’inventivité des cadres et des autorités ivoiriennes pour jeter les bases d’une souveraineté plus affirmée en matière économique, financière et monétaire. La France a poursuivi son offensive en suscitant, sans préavis, la fermeture, les 14 et 18février, de la Bicici et de la Sgbci, filiales ivoiriennes de la BNP/Paribas et de la Société générale. C’est que le Président Gbagbo, malgré la rupture des liens entre la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et la Côte d’Ivoire, avait payé les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat en décembre 2010 et janvier 2011. Cette fermeture impromptue, tout à fait illégale, des principales places bancaires avait pour but d’empêcher les citoyens ivoiriens d’avoir accès à leurs propres fonds. Par ailleurs, cette initiative française a précipité la crise des PME françaises, le président de la Chambre de commerce francoivoirienne, peu suspect de sympathie pour L. Gbagbo, critiquant ouvertement la politique deNicolas Sarkozy qui saborde les intérêts économiques français tant au niveau des PME que des grands groupes omniprésents en Côte d’Ivoire que sont Bolloré, Bouygues, Vinci et plus récemment Total. Ces mesures ont accentué les mises en chômage technique et frappent durement tant les salariés du privé que les fonctionnaires et agents de l’Etat. L’objectif, toujours vain de la politique française et européenne, est d’essayer de soulever les populations contre la résistance du Président Gbagbo en les précipitant dans la misère. La riposte des autorités ivoiriennes a été immédiate avec la nationalisation de ces deux filiales de banques françaises. Les fonctionnaires et agents de l’Etat se sont vus attribuer des comptes dans les banques nationales ivoiriennes pour toucher leur salaire de février. La récupération7des données sur l’état des comptes a permis à la Bicici de rouvrir ses principales agences dès le 3 mars. Les procédures, plus complexes pour la filiale de la Société générale, retardent encore la réouverture de son agence principale d’Abidjan qui est prévue à la mi-mars. Cette désorganisation du secteur bancaire, provoquée de l’extérieur, a ralenti plus encore les activités du port d’Abidjan, les armateurs ne pouvant régler les droits d’escale. A partir de la mi-février, il n’accueillait plus que 2 à 3 bateaux par jour au lieu de 7 en période normale.

La tragique réalité du terrain

En occupant l’Hôtel du Golf à la fin du mois de novembre 2010, avant même l’annonce des résultats provisoires, le camp Ouattara, rejoint par des éléments des Forces nouvelles de l’ancienne rébellion, s’est en quelque sorte piégé. Cette présence d’éléments lourdement armés, comme l’a montré la première manifestation du 16 décembre 2010, explique l’organisation d’un blocus militaire autour de l’hôtel par l’armée ivoirienne restée loyale à Laurent Gbagbo. Depuis le mois de décembre, des forces de l’ONUCI entourent également l’hôtel et l’approvisionnement, les contacts médiatiques, voire politiques sont rendus possibles par l’usage d’hélicoptères de l’ONUCI. Conscient que la pérennisation de cet état de « République hôtelière », qui témoigne de l’absence de prise d’A. Ouattara sur la réalité du pouvoir, enlève tout crédit à ce dernier malgré les puissants appuis internationaux, Guillaume Soro, ancien chef rebelle, a voulu débloquer la situation, le 16 décembre 2010, comme nous l’avons vu, en projetant des manifestations vers la Radio télévision ivoirienne et le Palais présidentiel. Les affrontements meurtriers entre hommes armés des deux camps ont tourné à l’avantage de l’armée ivoirienne. Ils ont révélé que l’ONUCI, sur le terrain, joue le jeu des Forces nouvelles fidèles à A. Ouattara, malgré les dénégations officielles de l’ONU affirmant qu’elles se comportent de façon impartiale en force d’interposition. Dans les deux mois qui ont suivi, jusqu’à l’opération « révolution du 21 février », toujours lancée par Guillaume Soro, les mêmes hélicoptères de l’ONUCI ont permis l’exfiltration d’anciens soldats rebelles qui se sont réimplantés dans la commune d’Abobo, majoritairement favorable à Ouattara, au Nord/est d’Abidjan. En projetant cette dernière opération, G. Soro prétendait créer une situation semblable à celles vécues en Tunisie et en Egypte. On a vu dans ces pays combien la volonté populaire pouvait déplacer des montagnes. Las pour Soro, l’ancrage populaire de Laurent Gbagbo est une réalité. Malgré l’appui des principales forces du monde occidental, Ouattara ne parvient à imposer que quelques gesticulations diplomatiques que relaient ces forces. Depuis plus de trois mois, le Président Gbagbo déjoue les sanctions qui lui sont imposées ainsi qu’à la Côte d’ivoire et ses populations. Cet ancrage populaire fait visiblement défaut à A. Ouattara qui ne peut rien face au poids des institutions civiles et armées restées fidèles à son adversaire. E n effet, l’échec des appels à la grève générale du 27 décembre ou celui, en janvier et février2011, des opérations « villes mortes » jusqu’à ce que L. Gbagbo quitte le pouvoir, a révélé qu’en dehors de la commune d’Abobo ou de Bouaké, ancienne capitale de la rébellion, les mots d’ordre du RHDP mobilisent bien peu. Les divisions, toujours annoncées par le camp Ouattara, au sein des Forces de défense et de sécurité (FDS), ne se sont pas vraiment concrétisées. Les ralliements se sont limités à quelques dizaines d’officiers dont le capitaine Alla Kouakou Léon qui rêva un temps d’être l’aide de camp du Président Gbagbo avant de8finir …porte-parole de G. Soro. Cette alliance au grand jour entre Alassane Ouattara et la rébellion qui affronte durement, depuis septembre 2002, l’armée ivoirienne loyale au Président Gbagbo, n’est sans doute pas de nature à servir celui que le monde occidental veut imposer à la tête de la Côte d’Ivoire. Les appels à la grève ou aux manifestations à hauts risques comme celle du 21 février ont été lancés juste avant la venue de missions diplomatiques, CEDEAO ou Union africaine. Il est indiscutable que depuis le 21 février, les Forces nouvelles, réimplantées à Abobo, et toujours présentes dans le Nord et l’Ouest du pays où elles n’ont jamais désarmé, sont véritablement passées à l’offensive. Au Nord, jusqu’à Bouaké, les Forces nouvelles tiennent de nouveau le haut du pavé et leur porte-parole fait aujourd’hui de nouveau référence à « une zone de confiance » qui n‘existe plus depuis avril 2007…Tous les médias titrent sans discernement sur la reprise de la guerre civile, mais les zones d’affrontement entre forces armées sont assez bien circonscrites. A l’intérieur du pays, en dehors de quelques échanges de tir dans la capitale Yamoussoukro, c’est à l’Ouest que la situation est préoccupante. En janvier 2011, à Duékoué, à 500 kilomètres au Nord-Ouest d’Abidjan, ce sont des familles des partisans du Président Gbagbo qui ont été agressées par des partisans d’A. Ouattara : près d’une cinquantaine de victimes, des centaines de maisons brûlées et des milliers de déplacés. Plusrécemment, près de Danané, la ville de Zouhan Hounien a résisté le 25 février et la descente de forces de « l’ancienne rébellion » vers Ity, où est exploitée une importante mine d’or, a été contenue par l’armée ivoirienne. La situation à Toulepleu et dans la région de Blolequin reste toujours indécise au début du mois de mars. Dans la capitale économique où les affrontements ont fait le plus de victimes, c’est la commune d’Abobo, et dans une moindre mesure la quartier Remblai de la commune de Koumassi et sporadiquement Treichville qui en sont le théâtre. Les bilans tragiques avancés par l’ONU font état d’une cinquantaine de morts pour le seul début du mois de mars et plus de trois cents depuis l’élection présidentielle. Au nombre de ces victimes figurent des dizaines de policiers et de militaires de l’armée ivoirienne, les pertes au sein des Forces nouvelles étant difficiles à évaluer. On compte hélas de nombreuses victimes civiles car il s’agit d’une véritable guérilla urbaine, tout d’abord larvée en décembre et janvier, puis ouverte à partir du21février, qui est livrée par les Forces nouvelles, réimplantées dans certains quartiers de la capitale économique ivoirienne avec la complicité de l’ONUCI, contre les forces armées ivoiriennes. Le plus récent rapport d’Amnesty international, publié le 22 février 2011, fait un dramatique état des lieux qui semblent renvoyer dos à dos les deux camps en conflit. Mais ce conflit de légitimité, quoi qu’on en dise, oppose un homme A. Ouattara que le monde occidental veut imposer à la Côte d’Ivoire sur la base de résultats frauduleux, à un Président sortant L.Gbagbo, attaché à la souveraineté des institutions républicaines ivoiriennes, persuadé qu’il n’a pas perdu l’élection, et qui déjoue les sanctions internationales en prenant des mesures qui visent à conforter l’indépendance économique et financière du pays. Il peut compter, dans ce bras de fer, dont l’enjeu historique ne peut échapper à personne, sur la détermination d’une majorité de la jeunesse, de la galaxie patriotique toujours animée par Charles Blé Goudé, désormais ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, mais aussi de simples citoyens lassés par les ingérences internationales.

 

Quelques conclusions provisoires9

Quelles que soient les décisions prises par l’Union africaine à Addis Abeba, le 10 mars, il apparaît que toute solution politique reposant sur le partage du pouvoir entre les deux camps ne peut que maintenir le pays dans l’ornière sous couvert d’équité. Depuis 2003, c’est l’ensemble des partis qui ont géré le pays et cette formule n’a ni contribué à rassembler véritablement le pays ni à le développer. Au contraire, ce système a multiplié les réseaux de détournements et entretenu la défiance et la duplicité politiques. Pour écarter le Président Gbagbo, c’est un pays clé de l’Afrique de l’Ouest que l’on veut mettre à genoux pour lui imposer un nouveau président dont on voit mal comment il pourrait le diriger tant il a multiplié les gestes complices contre le pays et sa population active. Le peuple ivoirien est la première victime des sanctions imposées par la France et l’Union européenne. Pourtant, il résiste et ne se soulève pas contre les autorités en place malgré des conditions de survie de plus en plus dures. Les institutions de l’Etat, l’armée et la police en particulier, restent loyales au Président Gbagbo et appuient son action y compris contre la représentation de l’ONU qui est sortie de son rôle d’arbitre. Sous le couvert éculé de la défense de la démocratie, l’interventionnisme de la France et de son Président Nicolas Sarkozy au profit d’Alassane Ouattara repose plus prosaïquement sur une vieille amitié nouée en 1991 par l’intermédiaire de Martin Bouygues. On sait les positions dominantes, non remises en cause depuis l’élection de L. Gbagbo en 2000, des groupes Bouygues et Bolloré en Côte d’Ivoire. Cette proximité entre A. Ouattara et les responsables politique et économiques français guide une diplomatie élyséenne à la hussarde dont on a pu juger le peu de cas qu’elle fait des revendications démocratiques dans le monde arabe. Par ailleurs, la politique des sanctions et la désorganisation du système bancaire qui affectent gravement la vie quotidienne de populations réduites au chômage et à la misère, a remis en cause la viabilité de l’ensemble des PME françaises en Côte d’Ivoire. Les Etats-Unis, qui font chorus à la politique de la France et de l’Union européenne, viennent d’essuyer un revers économique sérieux par la mise en place d’un nouveau système de commercialisation du cacao jusque-là contrôlé par des groupes américains, au premier rang desquels le groupe Cargill. Le suivisme de Washington par rapport à la politique de la France en Côte d’Ivoire cache mal son intérêt pour le pétrole du Golfe de Guinée où il peut compter sur un allié de poids, le Nigéria. Par ailleurs, l’opposition frontale du Président Sarkozy au Président Gbagbo ne peut qu’affaiblir l’influence de la France sur le continent africain au profit des Etats-Unis, mais aussi de la Chine et de la Russie, en particulier sur la question ressources d’énergie et des mines . En bref, la cécité politique du monde occidental stimule l’inventivité des autorités ivoiriennes et des cadres du pays pour jeter les bases d’une véritable indépendance au lendemain de la mascarade mémorielle du cinquantenaire orchestrée à Paris, le 14 juillet dernier..

 

Paris 9 mars 2011

Guy LABERTIT

Ancien délégué national Afrique du PS (1993-2006)

Auteur aux Editions Autres Temps de « Adieu, Abidjan sur Seine ou les Coulisses du conflit ivoirien » (oct. 2008)

Côte d’Ivoire, sur le sentier de la paix (juin 2010)

PS: BV excuser pour la peine à vous soumise pour lire ces articles. La vérité 'a pas de prix.

le camerounais
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#82 méfiez vous!!!

2011-04-07 04:42

je suis d'accord avec toi ma soeur, ce ne sont pas les bombes artisanales ni les roquettes katioucha qui nous depasseront à fabriquer. méfiez vous de croire le problème sera terminé après la chute de BAGBO, ça ne fait que commencer.
nous sommes prêts à tout aujourd'hui, nous les jeunes, on a tous fait la physique et la chimie. ce qui arrive à BAGBO auj, c'est ce qui arrivera à tous ceux qui veulent pas se laisser manipuler. on n'a plus rien à perdre. tout ceux qui supportent ces fausses actions aujourd'hui sont ceux qui ont tjs des interêts à profiter quelque part. nous on a plus rien, je penses que vous ignorez nos réalités, avez vous faits nos campagnes, nos villes, nos villages, ça me surprendrait.

je dis tout juste à mes frères qui se battent en cote d'ivoire que leur sang ne sera pas versé en vain. Allez vous apprêter vous autres, nos ceintures d'explosifs sont bientot prêtes!!!
CRG, Yaoundé
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#83 Malhonneteté des hommes politiques

2011-04-07 10:27

Thomas Sankara, Ruben UM NYOBE, Lumumba, Kuame Krumah, Ernest Ouandié ... ne sont plus. C'étaient ceux là les vrais nationalistes africain. Aujourd'hui il est facile pour des gens qui veulent le pouvoir de se dire nationaliste pour justifier leurs actes.

Tous nous avons vu ce qui se vit actuellement en côte d'Ivoire arriver,
Tous nous avons soutenu en fonction de nos convictions un camp ou l'autre,
Tous nous avons voulu la victoire de notre heros,
Tous nous avons présenté les arguments qui lui permettrait de prendre le dessus sur l'autre,
Tous nous nous sommes moqués de la position de l'adversaire par rapport à la notre,

Aujourd'hui nous sommes tous convaincus qu'il n'y a pas et qu'il n'y aura jamais de vainqueur, mais plutot des perdants.

Le peuple ivoirien est meutrie par une guerre profonde et seule vos prières les aidera et non vos position pro-ceci, pro-cela.
Que Dieu garde le peuple Ivoirien
KUNDE AFRIKA
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#84 L. GBAGBO LE JOUEUR DE TAM-TAM

2011-04-07 11:14

Laurent Gbagbo est comme un joueur de Tam-tam, même s'il venait à être éliminé par les bombes françaises, sa mélodie va continuer à raisonner dans les têtes des Africains... Comme Thomas SANKARA, Patrice Eméri LUMUMBA, Ruben UM NIOBE et d'autres nationalistes Africains!
limpide
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#85 Re: Re: Desolant l'Afrique

2011-04-07 11:52

#14: frederic - Re: Desolant l'Afrique

Avis à celui qui pense qui pense qu'en tant qu'ivoirien, nous aurions pour nous exprimer ici besoin de nous faire passer pour ceux que nous ne sommes pas.

Ne donnons pas à d'autres (sarko) plus d'emprises et de pouvoir qu'ils n'en ont sur nous et notre destin.

Quand çà se passe en israel, c'est normal, quand çà se passe en afganistan, c'est normal; et quand çà se passe en afrique, c'est de l'ingérance???

Hello!!! c'est çà la mondialisation, la globalisation. Ce n'est pas que pour le meilleur, c'est aussi pour le pire.

Si comme certains disent, il a gagné les élections, dans 5 ans le peuple le réélira. En attendant, il ya des millions de vie en danger. Ils n'ont plus d'eau, plus à manger, ils meurent.

C'est plus important que tout le reste!

S'il est aimé des ivoiriens, il nous le rend très mal.

Le jour où vos pétitions donneront à manger et à boire à tous nos frères en souffrance, on en reparlera.

 

limpide
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#86 Re: Malhonneteté des hommes politiques

2011-04-07 11:55

#83: CRG, Yaoundé - Malhonneteté des hommes politiques

Tu as tellement raison. Merci pour ce message empreint de beaucoup de sagesse et d'amour, simplement

a
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#87 Re: Preuve?

2011-04-07 12:10

#26: Une erreur à ne pas commettre

L'ONU prefere rester à abidjan pour bombarder l'armée de Gbagbo alors que les acrocités se poursuivent plutot a Duekoué( ville pourtant déja conquise par Ouatara)

L'ONU et la licorne ont armé convoyé les rebelles etc...

Ce qu'il faut garder en tete c'est que l'ONUCI et la France  viennent, mettent le feu et viennent jouer les sappeurs pompiers.

Laurent Gbagbo est un hero de notre temps. Il n'a que voulut défendre la légalité et la vérité des urnes. Rappelé vous que meme lorsque Ouatara a commencé a envahir les villes, il a toujours appeler au cessé le feu et que tous partent sur la table pour causer.

Son slogant a toujours été "asseillons nous et discutons"

Evitons d'oublié quel homme LG il a été.

il a fait voter en cote d'ivoire une loi pour ne jamais mettre un journaliste en prison pour ses idées

en 2002, il a armistier les rebelles au lieu de les conquerir


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#88 Re: méfiez vous!!!

2011-04-07 13:16

#82: le camerounais - méfiez vous!!!

Je trouves ton message bien menacant... Repodre a la violence par la violence, me semble barbare... Je suis ici justement car je n'aime pas la guerre, car mon intuition commencait à mettre en doute la légitimité de Sarkozy... Alors proférer des menaces de terrorisme (ceinture d'explosifs) me semble bien dommage...

Nos dirigeants decident de faier la guerre chez vus sois-disant pour vous aider... Si vous vous lancez ds le terrorisme, vous leur donnerez exactement ce qu'ils attendent et la France deviendra plus que jamais comme les Etats-Unis... Si ils arrivent à prouver que la côte d'ivoire devient terroriste, vous aurez une guerre sans fin chez vous... Co c'est le cas en Afganistan...

Votre meilleure arme, c'est NOUS ! Le citoyen Europeen souhaites la justice ! Nous vivons quotidiennement avec des gens de tous les pays, j'ai des amis tunisiens, asiatiques, marocains...

Si il est vrai que Sarko faviorise le business corrompu, ne viser pas le peuple francais ! Les francais sont très refroidi par rapport a Sarkozy... Nos mediats nous le presente co un sauveur des civils oppresses par les dictateurs... C'est en motivant le peuple francais et ts les autres peuples europeens à manifester dans la rue pour demander des comptes a Sarkozy sur certains sujets. Que vosu pouvez avoir une chance de le controler ou de vous en debarrasser...

Nos homme politique dependent de nous face aux urnes. Si le peuple francais ne veux plus de Sarko, il n'aura pas le choix, il devra partir (lui aussi)...

Pour le moment, j'en suis au stade ou je me dit que Sarko doit s'expliquer... Et ou je pense qu'une manifestation est necessaire pour lui faire comprendre que nous - citoyens europeens - le regardons, le surveillons... J'ai entendu a la fois de sérieux soupcons à son sujet, des affaires louches ET des affaires qui semble correcte et justes comme le sauvetage de médecins bulgares par ex... menace de torture par Kadafi car il accusait ces medecins d'avoir volontairement inocule le virus du sida a des fe et enfanst lybiens... http://www.lefigaro.fr/actualites/2007/11/08/01001-20071108ARTFIG00286-les-infirmieres-bulgares-racontent-leurs-tortures.php

Si nous ne voulons plus de lui, des centaines de candidats sont prêt à prendre sa place... Il le sait, il estobligé de nosu ecouter et d'en tenir compte... C'est le peuple qui decide - a condition d'être bien informe ET UNIS !

 

 

 

 


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#89 Re: Malhonneteté des hommes politiques

2011-04-07 13:25

#83: CRG, Yaoundé - Malhonneteté des hommes politiques

En effet, une vrai démocratie, c'est pas un bon au pouvoir, mais un parlement compose de representants du peuple et ce de maniere proportionelle au votes...

C'est de cette maniere que l'on arrive a concilier un peuple compose d'opinions differentes, divisees... Par exemple: Si 18% de votes pour Ouattara et le reste pour Gbagbo. Eh, bien dans ce cas, si il y a 100 sièges au parlement, Ouattara en recoit 18 et Gbagbo 82.

Lors des votes pour créer des lois ou prendre des decisions, on fait les comptes. Pour les cas critiques, si les 18 sieges ne savent jamais avoir la majorite seule, ils ont un droit de veto, cad s'opposer à une decision... Les nations unies n'auraient jamais pu agir en Lybie si les Chinois et Les Allemands avaient fait un véto, ils ne l'on pas fait, ils ont fait une abstention (cad ne pas voter pour).

Ensuite, si le parti minoritaire utilise le veto, il faut renegocier pourarriver a un accods (ou au moins pas de veto). C'est a dire faire des compromis... Personne n'arrive a se mettre d'accords pour repeindre la chambre en rouge ou en jaune, mais personne n'est oppose à la couleur orange...

 

 


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#90 Re: Re: Malhonneteté des hommes politiques

2011-04-07 13:48

#89: - Re: Malhonneteté des hommes politiques

Les Russes critiquent l'intervention de l'ONUCI et de la France, ils veulent des preuves de légitimité des interventions et jugent qu'ils prennent partie pour Ouattara alors que l'ONU ne doit pas prendre partie. Sarko se justifie en disant qu'il se repose sur la résolution 1975 du Conseil de sécurité qui "autorise tous les moyens nécessaires (...) pour empêcher l'utilisation d'armes lourdes contre la population civile".

Pour rester en bons termes avec le peuple Francais et autres peuples europeens, les dirigeanst Francais vous (et nous) promettent ceci:

Extrait du journal le monde:

Le premier ministre, Francois Fillon, a annoncé avoir participé dans la matinée à une conférence téléphonique avec Nicolas Sarkozy et Alassane Ouattara. Le chef de l'Etat français a fait état à cette occasion de "son souhait de voir se constituer un gouvernement de large union nationale en Côte d'Ivoire pour assurer la réconciliation de tous les Ivoiriens". Alain Juppé a annoncé qu'il n'était pas question pour la France de "s'incruster" militairement en Côte d'Ivoire après la chute de Laurent Gbagbo, en appelant à une modification du mandat des casques bleus et leur redéploiement à l'Ouest. "Le plus tôt notre intervention en soutien de l'Onuci pourra se finir et le mieux ce sera", a-t-il déclaré.

"Le plus difficile, c'est de réussir la paix", a poursuivi Alain Juppé. "La France ne doit pas pérenniser son dispositif militaire" en Côte d'Ivoire, a insisté Alain Juppé, mais "doit en revanche rester présente par un plan d'accompagnement économique ambitieux qui permette à la Côte d'Ivoire de retrouver le développement qui a été le sien".

TOUT ECART PAR RAPPORT A CES PROMESSES DOIT ETRE IMMEDIATEMENT DENONCE HAUT ET FORT !!!



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#91 Re:

2011-04-07 16:07

#21: -  

 

Steve du CMR

#92 Re: Re: Re: Se maintenir au pouvoir a tout prix

2011-04-07 17:08

#77: Un citoyen europeen - Re: Re: Se maintenir au pouvoir a tout prix

Je te lis depuis, et plus je lis plus je me rend compte que tu es là(Je me permet de te tutoyer vu que je te prend coe un frère) juste pour animer le débat. Parce qu'il faut le rappeler, pendant ce temps les innocents meurent en CI. Tu vas sans te demandé qu'est-ce que t'as à y voir là dedans, qu'est-ce que t'as fait et bien je vais te dire cela en quelques mot :
1- Tu nous rappelle à quel point Sarko ne tiens pas ses promesses(Le cas de votre police) en nous envoyant des liens youtubes, nous savons tous que ce confrère(je mettrais même un trai d'union(-) entre con et frère) incarne le mal(Excusez le terme) il n'est pas différent de Hitlaire; oui ça on le sait. Mais TOI, TOI mon Frère l'Europeen TU ne fais rien pour lui dire "Stop! arrête de salir notre image.".
- Qu'est-ce qui ce passe lorsque ton chien ENRAGE mort ton voisin?(Dès que t'as répondu tu comprendra pourquoi je parlais de TOI)

2- Depuis hier(Supposant que tu as eu les PREUVES dont tu attendais) j'attends de voir mes frères Européens se lever pour marcher comme ils savent bien le faire(Mes Frères Français surtout) je continue à attendre et j'ai bien peur que ce feuilleton de la CI passe sans que vous ne levez le pousse, comme ça a été le cas en IRAK, en AFGHANISTAN etc... Si demain je n'ose plus te regarder en face, mon frère, sache que mon amertume pour ton CHIEN enragé a dû nous séparer, saches que j'ai tant supporter ton CHIEN. Et oui tu diras surement, "qu'est-ce que j'ai à foutre si tu me méprise" c'est vrai, tu n'auras rien à foutre.

Qu'est ce qui ce passe au point où le ministre des affaires étrangère Française, Alain Juppé tiennent des conférence sur la situation en CI, disent ce que GBAGBO ou Wattarra doivent faire comme si la CI était une ville Française? Qu'est-ce qui se passe?

Ananayor
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#93 Gbagbo

2011-04-07 17:24

Les soulèvements à Douala suite aux tentatives d'assassinat du President de la Côte d'Ivoire par la France, Ouattara et l'ONU est justifé: aucun des candidats n'a veritablement gagné les élection en Côte d'Ivoire, donc la guerre n'est pas justifié. Le président Gbagbo a été plus lucide et pacifique en proposant un recontage des voix. Que toute cette merde s'arrête, que Ouatara demeure à l'hotel le golfe et qu'on entame un dialogue véritable.
Je demanderais à mes frères initiateurs de la pétition d'inprimer des Tshirts à l'éffigie de Gbagbo, beaucoup en aurait besoin.
Je leur dirait aussi que le mode de pétition par internet en Afrique réussi peu à cause des mauvaises connection internet et faible taux d'internauts. Il ont bien fait d'ouvrir une page de commentaire car dans de telle circonstance où pour des raisons que j'ai évoquées il serait difficile d'avoir un échantillon réprésentatif,les données qualitatives du genre commentaires des participants seraient plus utiles et plus utilisables dans une perspective de statistiques qualitatives.
Un Citoyen Europeen

#95 Re: Re: Re: Re: Se maintenir au pouvoir a tout prix

2011-04-07 18:41

#92: Steve du CMR - Re: Re: Re: Se maintenir au pouvoir a tout prix

Steve, ta réaction me surprends !

>tu es là juste pour animer le débat... tu ne fais rien ...

FAUX: Je suis quelqu'un de normal (ni un politicien, ni militaire, ni militant de quoi que ce soit...), je ne conaissais franchement pas bien la Côte d'Ivoire mais un moment donné je me suis dit: C'est trop !

- Une fois les preuves obtenues, je les ai vérifiées, y ai ajoute des references vers des médiats qui les renforcent (pour les rendre plus crédibles aux yeux des Europeens gave de nos mediats).

- Ensuite, je les ai forwardées via mail avec ton texte à toutes les addresses mail que j'ai dans ma mail box !!! Je suis en contact avec des gens de toutes les nationalites et professions (médecins, avocats, directeurs d'entreprise, des gens qui travaillent pour des groupes pétroliers, ...). Et des gens résidant dans plusieurs pays... En leur conseillant de forwarder massivement... Si chacun forwarde ou en discute à 2 personnes, j'aurai en moins de 24h informé environ 40*2=80 personnes ... qui à leur tour vont en parler... Espérons que cela fasse boule de neige très vite. Car lancer une manifestation si persone n'est convaincu au départ ca marche pas ...

Ceci est déjà un premier risque, car je suis persuadé que certaines personnes à qui j'ai envoyé ce mail se demandent ce qui me prends, émettent des doutes par rapport à ce que j'avance... En vous défendant, je m'expose à leur jugement... Mais j'hésite pas une seconde !

- J'en ai parlé à 5 personnes que j'ai croisé dans la journée...

- Maintenant, je vais chercher des sites plus sensibles, des militants, des partis politique qui n'attendent que ca: Critiquer Sarkozy, ...

- J'ai aussi mis sur ce blog les médiats à contacter (ARTE, etc...): L'as tu fais ? Toi au fait tu fais quoi ? Je peux savoir ? Soit, je ne suis pas ici pour te juger ettu es libre de répondre... Toi par contre, au lieu de prendre ce que je te donne, même si c'est pas bcp, tu me juge !

Je crains que tu n'aie aucune cofiance en moi juste parce que je suis Europeen, tu as tendance à nous mettre tous dans le meme sac. Tu as fait une exception enm'appelant frère, mais tu reviens vite à tes réflexes...

- Je suis d'accords que si on veut que ca bouge, il faut faire plus que d'envoyer des mails...

D'abords, j'ai participé à des manifs mais je n'en ai jamais lancé moi-même... Et pour le moment, il n'y a encore rien de prévu, donc si je veux une manif pour vous, je dois la lancer moi-même !!! Ou entout cas contacter les bonnes personnes pour organiser ca... Je continue donc à me renseigner car si on veut lancer une action, il faut le faire bien sinon on perds tout !

 

Je suis conscient que le temps compte, une heure = combien de vies en moins ???...

>... Sarko incarne le mal, ... pas différent de Hitlaire ...

Tes propos sont extrêmes ! Il ne faut pas tout mélanger... Pour moi, Sarko se rapproche de plus en plus de Georges W Bush !

>Qu'est-ce qui ce passe lorsque ton chien ENRAGE mort ton voisin?

Je le tue. Et quoi ? ... J'ai pas envie de tuer Sarkozy pour autant !!! Ni Hitler !!! Ni personne !!! Sinon on retourne à la barbarie !!!

D'abords je dois savoir ce que je veux vraiment: Je veux que Sarkozy sois surveillé ! Je veux qu'on le force à tenir ses promesses: Aider le peuple ivoirien ! Qu'il soit forcé de prouver que le groupe Total vous respecte...  Et aussi qu'à long terme, on rende la Côte d'Ivoire complètement aux Ivoiriens !

Je ne vous sous-estime pas, c'est juste monmanqe de culture, mais dis-moi: Les Ivoiriens sont-ils aujourd'hui capable de construire des puist de pétrole et de les exploiter seuls ?

Si c'est OUI, faudra en parler à la manif. !

Si c'est NON, il faut un plan: Que les Ivoiriens se forment !!!

>Si demain je n'ose plus te regarder en face...

Donc pour toi soit je risque ma vie pour toi et je suis ton frère soit tu ne me regardes plus en face ... !!??? C'est tout ou rien avec toi dis-donc ! Encore un propos extrémiste...

Je ne crois en aucune forme d'extrémisme !!!

Et quelque chose entre les deux c'est impossible ???

Je n'ai aucun lien de sang avec la Côte d'Ivoire et tu n'es pas de ma famille. Ce qui nous lie c'est la race humaine ! La vie en général ! L'humanité. Ma motivation est forte, mais pas comme si on allait tuer mes parents. Et c'est normal je pense.

>qu'est-ce que j'ai à foutre si tu me méprise" c'est vrai, tu n'auras rien à foutre.

FAUX !

Mais cette cause nous dépasse toi et moi (je veux dire que c'est plus grand que nous), c'est pas (que) pour toi que je réagi mais au nom de l'humanité...

On dirait que tu veux en faire une affaire personelle... Il n'y a rien de personnel ici, je suis un citoyen exposé à nos médiats, mon intuition me dit que quelque chose ne va pas, je cherche autre chose que ce qu'on nous donne à manger au journa télévisé, je trouve et suis choqué... Je comence à discuter pour éveiller mes amis, ma famille, mes collègues, ...

Et tu appelles-ca n'en avoir rien à foutre ? Ou ne rien faire d'autre que d'animer un débat ?

C'est la crise écoomique ici, je dois bosser mes 8h par jour minimum pour pas perdre mon job ! Quand on a des problemes je dois faire des heures suplémentaires... Je peux pas tout à coup tout arreter pour me consacrer à la Côte d'Ivoire à 100%...

Si tu ne veux plus me parler, pense que je me fou de tout, etc.. C'est ton choix...

Mais si tu veux continuer, soyons efficace ne parlons plus de nos petites personnes, ne nous jugeons pas l'un l'autre, c'est pas ca qui va faireavancer les choses...

- Je cherche maintenant des groupes de personnes qui seront sensible à votre cause et qui sont déjà éveillés par rapport à ce qui se passe chez vous... ET j'ai trouvé un article qui pense quasi comme moi aujourd'hui, qui exprime exactement ce que je veux : http://www.lepost.fr/article/2011/04/06/2457331_nicolas-sarkozy-mal-aime-et-chef-de-guerre.html

Il n'y a plus qu'à mettre un peu d'huile là-dessus, à envoyer des tas de mails, chatouiller les gens qui depuis longtemps sont énervés par Sarko et le feu va prendre ! Je susi persuadé qu'il s'est créé déjà assez d'ennemis...

Sois patient Serge, on dit: Rome ne s'est pas faite en un jour... On ne peut pas mettre Sarkozy en doute en un seul jour...

Mais j'entends bien ton message: Vous souffrer et il faut que ca bouge !!!

 

 

 

 

 

 

 

 


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#96 Re: Gbagbo

2011-04-07 18:46

#93: Ananayor - Gbagbo

Que Gbagbo demande un recomptage des votes est tout à fait légitime. Nos dirigeanst nous ont dit que si ils intervenaient c'était parce que les hommes de Gbagbo tirent à balle réelle sur les manifestant !

Si Gbagbo tue les gens parce qu'ils manifestent, c'est inacceptable !

 


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#97 Re: Gbagbo

2011-04-07 18:57

#93: Ananayor - Gbagbo

Je me disais aussi (problèmes de connexions) car 233 voies, c'est vraiment rien du tout !!!

Ca met en doute la pétition, chez nous cela montrerait que personne n'y croit !

Un Citoyen Europeen
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#98 Re: Re: Gbagbo

2011-04-07 19:31

#97: - Re: Gbagbo

Serge, pr info.: Je viens de demander à Amnesty de se monopoliser pour cotroler Sarkozy. J'ai demandé que ceci soit traité comme action urgente !!!

Voici mon message:

Sujet: URGENT: S'assurer que Sarkozy ne devienne pas un colonisateur

Sarkozy m'inquiète de plus en plus !!!!!!!

Je crains qu'il devienne un nouveau Georges W Bush !!!
Je crains qu'il laisse un dictateur prendre la place d'un autre (Ouattara ne vaut pas mieux que Gbagbo).
Il empêche peut-être les hommes de Gbagbo de faire des massacres... Mais qu'en est-il de l'autre camps ????

Des arguments de plus en plus inquiétants: http://www.lepost.fr/article/2011/04/06/2457331_nicolas-sarkozy-mal-aime-et-chef-de-guerre.html

NE ME DITES PAS QUE SARKOZY VEUT COLONISER LA COTE D'IVOIRE !!!
NE ME DITES PAS QUE SARKOZY VA FAIRE DE JUTEUX CONTRATS PÉTROLIER AVEC OUATTARA.
NE ME DITES PAS QUE SARKOZY VA POMPER LE PETROL DU SOL IVOIRIEN SANS RIEN LEUR DONNER...

Steve du CMR

#99 Re: Re: Re: Re: Re: Se maintenir au pouvoir a tout prix

2011-04-07 19:58

#95: Un Citoyen Europeen - Re: Re: Re: Re: Se maintenir au pouvoir a tout prix

Salut Frère "Un Europeen",

Dire que je prends ce problème pour une affaire personne, c'est pas le cas. Je veux juste attirer votre attention à chaque seconde, être sûr que vous ne prenniez ça à la légère. Et tout comme toi d'ailleurs je ne suis pas Ivoirien mais plutôt Camerounais, n'oublie pas que je te respecte autant que toi. Il est vrai que j'ai un peu été dur dans mes propos mais ce n'était pas pour t'offencer ou quoi que ce soit, juste pour te rappeller que ton CHIEN enragé m'a mordu et je suis désolé de savoir que ta solution au problème serait de tuer ton chien(ce que tu es incapable de faire - n'est-ce pas extremiste ça aussi?). Moi j'aurais plutôt emmené mon chien chez un vété ou simplement le rendre d'où il vient pour être sûr qu'il ne portera pas atteinte à la vie des autres.

J'ai aussi mis sur ce blog les médiats à contacter (ARTE, etc...): L'as tu fais ? Toi au fait tu fais quoi ? Je peux savoir ?

T'as surement remarqué que mes messages sont très long et bienque pauvre de sources(suis pas écrivain), je m'efforce à ressortir le meilleur de moi, ce que pense l'Afrique ce que vit l'Afrique, etc... T'as aussi remarqué qu'avant ton dernier message j'ai envoyé des liens(si tu ne l'as pas vu c'est que tu n'y est meme pas encore allé) ce qui montre que y a pas que dans ce site que j'interviens.  Mais je vais reconnaître que ton geste à l'égard de la CI me galvanise un peu, c'est l'assurance que nos long messages ne passent pas inaperçus.

ET en plus tout comme toi, je me bas pour survivre, de temps en temps je profite de la discretion de mon employeur pour me glisser dans ces sites et faire savoir mes opinions.

Tes propos sont extrêmes ! Il ne faut pas tout mélanger... Pour moi, Sarko se rapproche de plus en plus de Georges W Bush !

NON! Je ne suis pas extremiste, je comprends que tu respecte la personne de Sarko, mais en même temsp il fait tuer des miliers d'Hommes en Afrique, lorsqu'un président quelques jours après que la CEI(Commission électorale Indépendante) donne les résultats PROVISOIRS(La cour devant proclamer les résultats définitifs) en faveur de wattarra somme le président sortant(qui ne demande qu'à être écouté, càd effectuer un recomptage des élections et personne ne s'est penché) à quitter le pourvoir dans les 48 heures faute de quoi il fera recours à la force et fini par concocter un plan pour aller bombarder les innocents, tu veux qu'après tout cela qu'on l'appelle comment? Tu pense qu'une telle personne est normale? moi je ne pense pas.

Donc pour toi soit je risque ma vie pour toi et je suis ton frère soit tu ne me regardes plus en face ... !!??? C'est tout ou rien avec toi dis-donc ! Encore un propos extrémiste...

Non, je ne demande pas que tu risque ta vie pour les Ivoriens, mais je veux juste que tu comprenne la responsablité que VOUS(parce que je m'adresse normalement à tout citoyen Europeen qui lit ce msg) avez dans ce conflit(c'est quand meme vous qui les avez élu!!!). Donc ça n'a rien de l'extremisme. Tout ce que je souhaite c'est que vos militaires de la côte d'Ivoire et s'assaillent pour recompter les élections(il ya encore les procès verbeuax portant les signatures) ou pourqoui pas reprendre ces élections(quoiqu'il serait difficile de les reprendre).

Je rappelle que je ne suis pas ici pour faire la guerre avec qui que ce soit, encore moin un Europeen qui sacrifie un peu de son temps pour le consacrer aux Africains(C'est pas l'image que nous donnent vos politiques de nous).

 

 

Steve du CMR
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#100 Re: Re: Re: Gbagbo

2011-04-07 20:05

#98: Un Citoyen Europeen - Re: Re: Gbagbo

En passant, je ne sais pas si c'est moi que tu appelle Serges, mais je m'appelle Steve. Je te félicite déjà pour ce message.  Merci pour tout ce que tu fais(ya que ça que j'ai à t'offrire).